Ce jeudi 28 novembre, un job dating en forme d’épreuves sportives était organisé par France Travail à Saint-Marcellin, en Isère. L'occasion de casser les codes des entretiens traditionnels autour d'un match de badminton.
Jouer au badminton avec son futur employeur ? C’est le pari du job dating original qui était organisé à Saint Marcellin, en Isère, le jeudi 28 novembre. Organisé conjointement par France Travail, le Département de l’Isère et la ligue de badminton, l’objectif de l’opération "Du stade vers l’emploi" est de casser les codes des entretiens traditionnels et de découvrir les qualités des candidats à travers des jeux en équipe.
Durant deux heures, les équipes se sont affrontées dans différents ateliers dans le gymnase municipal. Derrière chaque participant, des patrons, des recruteurs, et des demandeurs d’emploi, tous anonymes.
Les badistes d’un jour jouent en équipe dans des épreuves d’agilité, de coopération, et de relais. "Allez, allez !", lance Mathilde, une demandeuse d'emploi dans le tourisme, à un de ses coéquipiers. "C’est un parcours de vitesse avec une épreuve de précision et je pense que l’on est plutôt bon", raconte-t-elle.
"Ce qui me plaît, c’est surtout l’entraide entre équipes et entre personnes qui ne se connaissent pas. Puis, en plus ils ne sont pas du même bord si je puis dire", explique Morgan, demandeur d'emploi cariste, qui reprend son souffle après le parcours d’obstacles.
"On a pu rigoler et s'encourager"
Quarante-cinq demandeurs d’emploi ont été invités par leur conseiller France Travail à participer à ces entretiens atypiques. En face, 18 entreprises ont répondu présent.
"On sait tous que dans le monde du travail, on est amené à travailler en équipe. Ça permet un peu de voir comment chacun est avec l’autre", témoigne Mathilde Marmonier-Montoro, chargée de mission RH chez Monnet conseil équipement. Pour cause, le sport est ici un moyen de révéler les qualités humaines et relationnelles de chacun.
Même son de cloche côté demandeur d’emploi : "D’habitude quand on va à un job dating, on voit les (gérants de) sociétés mais on ne les voit pas à l’extérieur, on ne sait pas comment ils sont. Là, on a pu rigoler avec eux, s’encourager entre nous, on en connaît un peu plus sur la personne", raconte Fabrice, demandeur d'emploi nettoyeur industriel.
60 % des candidats retrouvent un emploi
Alors que les liens se tissent pendant les épreuves, c’est souvent avec étonnement que chacun découvre l’identité de ses coéquipiers.
"C’est la surprise, j’étais persuadée que dans mon équipe, il n’y avait pas de recruteurs, alors qu’en fait si ! Et je pense qu’ils étaient aussi mal à l’aise que nous ce matin au badminton. C’est très sympa", plaisante Mathilde.
"Ce qui est positif, c’est la remobilisation des demandeurs d’emploi. Ils se voient différemment entre le moment où ils franchissent la porte à 9 heures et le moment où ils partent, c’est très différent", détaille Nathalie Murat-Mathian, la directrice de France Travail Centre Isère.
Plus de 60 % des candidats participants retrouvent un emploi dans les six mois suivants le job dating d’après les données France Travail.