Un chat retrouvé en Isère avec une flèche de 88 cm dans le dos : "on ne tire pas sur un chat par hasard"

Publié le Mis à jour le
Écrit par Yann Gonon

Qui a bien pu tirer sur Abricot ? Très connu localement, le chat a été retrouvé avec une flèche plantée dans le dos le 7 avril dernier dans un quartier de Pontcharra (Isère). Une plainte va être déposée pour "acte de cruauté".

A Pontcharra, en Isère, l'association de protection animale "cosa animalia" lance un appel à témoins pour tenter d'obtenir des informations après la terrible découverte du 7 avril dernier. Ce jour-là, un chat a été retrouvé avec une flèche plantée en plein milieu du dos. Une plainte va être déposée.



"Les enfants étaient catastrophés" explique Catherine Carrier, présidente de l'association "Cosa animalia". Abricot, c'est le nom de ce chat roux et blanc de type européen retrouvé grièvement blessé dans un quartier pavillonnaire de Pontcharra, est très connu localement. Il n'a pas de propriétaire et il est ce que l'on appelle "un chat libre". Agé d'environ 1 an et demi, il est recensé par l'association de protection animale locale qui l'a fait stériliser et il est nourri par "tous les gens du quartier". Et en tant que "chat libre", il est "protégé par la loi de janvier 99" précise encore Catherine Carrier.

 

Les pompiers appelés en renfort



C'est une habitante qui retrouve Abricot dans cet état ce dimanche 7 avril dans l'après-midi. Apeuré, l'animal refuse de se laisser approcher et tente de fuir mais la flèche plantée dans son dos se coince dans une palissade. Le chat ne peut plus bouger, les pompiers sont appelés en renfort pour le libérer, puis pour l'emmener chez le vétérinaire.



Les premiers examens confirment la gravité des blessures : la flèche de 88 centimètres est entrée par le dos et elle est ressortie par la cuisse gauche. Heureusement, aucun organe vital n'est touché mais Abricot n'est pas sûr de retrouver l'usage de sa patte qui pourra être amputée s'il n'y a pas d'amélioration dans les 15 jours. 

 

Pas un sportif, ni un chasseur



C'est la fondation nationale "30 millions d'amis" qui va porter plainte. L'association locale "cosa animalia" va quant à elle se constituer partie civile. En attendant, sa présidente essaie de récolter un maximum d'informations "pour que notre plainte ne finisse pas à la corbeille". Si la piste de l'accident ne peut pas être totalement exclue, Catherine Carrier n'y croit pas une minute : "on ne tire pas sur un chat par hasard". Le matériel bas de gamme utilisé lui fait dire que le coupable ne peut pas être, ni un chasseur, ni un sportif affilié à un club. Elle pense plutôt à "un crétin qui passait par là" et refuse d'en dire plus pour l'instant.



Aujourd'hui, Abricot est sorti de chez le vétérinaire, "il mange et il va bien". Pour Catherine Carrier, trouver le responsable est d'autant plus important que l'accident aurait pu avoir lieu avec un enfant du quartier : "un arc est une arme dangereuse, il faudrait pas un jour que l'on tue quelqu'un".



 
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