"Elle a cru qu'elle allait mourir" : une surveillante prise en otage par un détenu armé au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier

Une surveillante du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, a été prise en otage ce dimanche 12 janvier par un détenu armé qui exigeait de rencontrer la direction de l'établissement afin de négocier un transfert. Au lendemain de cette violente agression, la jeune femme est "très choquée psychologiquement".

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Le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier a été le théâtre d'une prise d'otage ce dimanche 12 janvier. Peu après 13 heures, un détenu a saisi une surveillante par le cou en exigeant de rencontrer la direction de l'établissement pour négocier un transfert.

"Il lui a placé une arme artisanale sous la gorge et la pression exercée était si forte qu'elle a eu du mal à déclencher l'alarme. Quand un agent est en étage, il se retrouve seul. Il n’a pas de binôme qui pourrait profiter de l’immobilisation de l’autre pour déclencher l’alarme ", explique Alain Chevallier, secrétaire général adjoint UFAP-UNSa Justice. 

Une intervention musclée 

Après plusieurs tentatives, la surveillante est finalement parvenue à informer par un émetteur-récepteur les agents extérieurs qui "se sont aperçus grâce aux caméras de surveillance qu’il se passait quelque chose d'anormal à l'étage". 

Deux agents ont été rapidement dépêchés sur les lieux, mais sont restés à distance à la demande de la victime. "Elle sentait bien que le détenu était déterminé à passer à l’acte. Il y avait également deux auxiliaires d’étage (des autres détenus, NDLR) sur cette coursive dont l’un se trouvait dans un angle pas visible de la part du preneur d’otage. C'est donc l'un d'eux qui s’est jeté sur le preneur d'otage. Ils sont tombés tous les deux au sol permettant ainsi au personnel d’intervenir et de maîtriser l'agresseur", raconte Alain Chevallier. 

Un prévenu en attente de jugement pour trafic de stupéfiants

Une fois maîtrisé, le preneur d'otage a été placé dans un quartier disciplinaire. Lors de son intervention, l’auxiliaire a été blessé par l’arme du détenu, un jeune de 22 ans en attente de jugement pour transport de stupéfiants.

Il l’a serrée tellement fort qu’elle avait beaucoup de mal à respirer. Elle m’expliquait, hier soir, au téléphone qu’elle a cru qu’elle allait mourir.

explique Alain Chevallier, secrétaire général adjoint UFAP-UNSa Justice

"On le connaît bien dans notre structure puisqu’il n’en est pas à sa première agression. C’est quelqu’un d’assez compliqué à gérer, mais il n’avait pas de problème particulier avec la surveillante", explique le syndicaliste. 

"Très choquée psychologiquement"

En état de choc, et souffrant de douleurs importantes au dos et aux cervicales, la victime a été conduite par les pompiers aux urgences où elle a rapidement été prise en charge. "Elle va mieux physiquement, mais a été très choquée psychologiquement. Il l’a serrée tellement fort qu’elle avait beaucoup de mal à respirer. Elle m’expliquait, hier soir, au téléphone qu’elle a cru qu’elle allait mourir", relate-t-il.

Le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier fait face à une surpopulation carcérale. "Normalement, à l’étage, un agent doit gérer 48 à 50 détenus. Actuellement, c’est quasiment le double", déplore Alain Chevallier. 

Alors qu'un retour au calme a rapidement été observé, une plainte a été déposée. La gendarmerie s’est déplacée sur les lieux pour entendre les témoins. L'affaire pourrait donner lieu à une comparution immédiate dans les jours à venir.

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