Les dégradations persistent à Vienne et dans la commune voisine de Pont-Evêque. Troisième nuit violente depuis la mort d'un jeune homme de 19 ans, fauché par un train alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle policier.
A la mairie de Pont-Evêque ce matin, une fenêtre brisée et une odeur persistante de fumée. La nuit dernière, à 23 heures, le bâtiment a été pris pour cible par cinq individus.Deux départs de feu ont été constatés, mais rapidement circonscrits par les pompiers. Ces incidents font suite à deux nuits d'échauffourées dans la ville voisine de Vienne.
Martine Faïta, la mairesse de Pont-Evêque, veut apaiser la situation : "nous allons faire un appel au calme, à la raison, c'est de la malveillance. Nous pensons à la famille qui a perdu un enfant."
Mardi 21 novembre à Vienne, Joail, 19 ans, a en effet perdu la vie, fauché par un train. Le jeune homme tentait d'échapper au contrôle de policiers municipaux, alors qu'il circulait quelques minutes auparavant sur un quad non immatriculé.
Depuis son décès, la tension monte. La nuit dernière encore, des feux de poubelles, de voitures, et des jets de projectiles sur les forces de l'ordre. Pour la troisième nuit consécutive.
Intervenantes : Martine Faïta
Maire de Pont-Evêque (SE), Florence Gouache
Sous-préfète de Vienne
Equipe : Marion Feutry, Dominique Semet, Eric Achard
La sous-préfète de Vienne l'a fermement assuré : "aujourd'hui nous avons quelques individus qui sèment le trouble, qui veulent heurter ce bien vivre ensemble. Ils seront recherchés par les services de police qui continueront de s'assurer que le calme revient."
La famille de Joail entend porter plainte pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. Mais d'après le Parquet de Vienne, les premiers éléments de l'enquête montrent que les policiers ne sont pas impliqués dans son décès.
L'enquête se poursuit.