À l'abandon en plein centre-ville de Grenoble, une chapelle en passe d'être sauvée : "Le projet coche pratiquement toutes les cases"

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La chapelle des Pénitents blancs, située dans le centre-ville de Grenoble, a été construite en 1657.
La chapelle des Pénitents sera restaurée par le collectif GrenobLe Lab. ©Jean-Christophe Pain / France 3 Alpes

À l'abandon depuis plusieurs années, la chapelle des Pénitents blancs, située dans le centre-ville de Grenoble, est en passe d'être sauvée. La Ville de Grenoble, propriétaire des lieux, a lancé un appel à projets pour rouvrir ce lieu historique au public.

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C'est un trésor longtemps passé inaperçu au cœur de Grenoble. Fermée depuis de nombreuses années, la chapelle des Pénitents blancs n'est visitée que lors des Journées du patrimoine. Mais elle pourrait bientôt ouvrir ses portes à un plus large public, grâce à un appel à projets lancé par la Ville.

Construite en 1657 par des Grenoblois laïcs qui y faisaient pénitence en assistant les pauvres, les malades et les prisonniers, elle a bien failli tomber dans l'oubli. Ne disposant pas de moyens financiers nécessaires pour restaurer le lieu, la Ville de Grenoble a lancé un appel à projets il y a un an.

"La Ville de Grenoble ne peut pas investir à la hauteur de ce qu'il faudrait pour avoir un lieu protégé et ouvert au public. Nous faisons donc le choix de faire confiance à des collectifs extérieurs dans le but d'aboutir à un projet qui permettra la redécouverte et la protection de ce patrimoine", explique Margot Belair, adjointe au maire de Grenoble chargée de l'urbanisme.

Le projet qu'on a retenu cochait pratiquement tous les critères. C'est-à-dire un projet qui s'ancre dans le territoire et fait du lien avec le quartier et ses habitants.

Margot Belair, adjointe au maire de Grenoble chargée de l'urbanisme.

Après l'étude de nombreux dossiers, l'avenir de la chapelle des Pénitents a été confié au collectif GrenobLe Lab, un tiers-lieu voisin de l'édifice qui réunit, depuis quatre ans, 150 designers et entrepreneurs associatifs.

Un futur espace culturel aux activités diverses

"La chapelle sera un GrenobLe Lab en quatre fois plus grand. Ça restera une pépinière de projets, un lieu où tout le monde pourra faire grandir ses projets afin d'avoir des actions beaucoup plus concrètes", explique Fabienne Warin, membre de l'association GrenobLe Lab.

"Le projet qu'on a retenu en notre sens cochait pratiquement toutes les cases. C'est-à-dire un projet qui s'ancre dans le territoire. Il fait du lien avec le quartier et ses habitants, s'attache vraiment à valoriser et à protéger le patrimoine existant", détaille l'adjointe au maire.

Le collectif a donc pour mission de remettre en état la chapelle, la faire fonctionner et l'ouvrir aux Grenoblois. Selon la feuille de route transmise à la Ville, une fois la restauration terminée, le lieu pourra accueillir des activités variées : salons thématiques, ateliers partagés, conférences, événements économiques et culturels, etc. 

Un million d'euros

La restauration de l'édifice est un chantier important. Le coût total des travaux est estimé à un million d'euros. Si GrenobLe Lab finance le projet à hauteur de 20 %, le collectif devra encore "aller chercher divers leviers financiers", pour la remise en état de ce lieu historique. 

Je pense et j'espère qu'ils le feront en partenariat avec les associations patrimoniales qui sont prêtes à s'investir pour aider.

Gilles-Marie Moreau, historien de l'Académie Delphinale.

Satifaites, mais vigilantes, les associations qui défendent le patrimoine espèrent être associées au projet pour que "l'histoire du lieu soit bien mis en valeur", raconte Gilles-Marie Moreau, historien à l'Académie Delphinale.

"On a un porteur de projet qui est vraiment dynamique, motivé et qui a compris l'intérêt du monument. Je pense et j'espère qu'ils le feront en partenariat avec les associations patrimoniales qui sont évidemment tout à fait prêtes à s'investir pour aider à cette souscription et à ce très beau projet", ajoute Gilles-Marie Moreau. 

"Des projets qui sont de vraies réussites"

Ce n'est pas la première fois que la Ville de Grenoble confie la gestion d'un lieu patrimonial à des associations, collectifs et entreprises privés. C'était notamment le cas du Couvent des Minimes, transformé avec succès en Minimistan.

"On l'a vu sur d'autres projets comme le Minimistan et l'Orangerie : à partir du moment où on fait confiance, on parvient à produire des projets très solides et fiables dans le temps. Ce sont des projets qui sont de vraies réussites", se réjouit Margot Belair. 

Si la date de réouverture de la chapelle n'est pas connue, le collectif GrenobLe Lab pourrait se voir confier un bail de 50 ans par la Ville de Grenoble dès cette année. 

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