Accusé à tort de maltraitance, un couple de Revel en Isère poursuit trois experts

Ils ont été privés de leur enfant pendant plus de trois ans. Accusés à tort de maltraitance, les parents de Louna qui vivent aujourd'hui à Revel, en Isère vont demander réparations aux experts. Ils n’ont pas voulu croire que la petite était atteinte d’une maladie rare, comme sa mère.

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L’erreur de diagnostic a bouleversé la vie de ces jeunes parents. La garde de leur fille de trois mois, Louna, leur a été retirée en 2012, suite à un signalement d’hématomes sur le corps et le visage de la fillette.

Les conclusions erronées de trois experts


Les parents avaient prévenu que la mère était atteinte d’une maladie rare héréditaire. L’angioedème, qui laisse des traces sur le corps pouvant laisser penser à des bleus provenant de coups. Mais les experts médicaux n’ont pas vérifié ce point.

Aucun des trois experts mandatés par la justice n’a fait de prise de sang qui aurait permis de vérifier que l’enfant était bien atteinte de la même maladie que sa mère. Leurs conclusions écartaient même le diagnostic de cette maladie.

La contre-expertise d'un pédiatre de Grenoble


C’est finalement un médecin du Creak (Centre national de référence des angiœdèmes) au CHU Grenoble Alpes. Le seul pédiatre de référence en France sur cette maladie qui a fait basculer l’affaire. Les conclusions de sa contre-expertise ont permis la relaxe des parents en juin 2015.

Les parents de Louna demandent réparation


Ils ont été séparés de leur fille pendant trois ans et demi. « On ne l’a pas vu grandir » se désole sa maman. « Le monde s’écroule » ajoute le père de Louna. « on vous accuse de violences sur mineur, c’est difficile à porter », « j’ai été mis en examen », « j’ai dû arrêté de travailler ».

Leur avocat, Maître Gérard Welzer a précisé qu’ « une assignation civile devant le TGI de Nancy demandant la condamnation des experts à réparer le préjudice subi par les parents sera délivrée la semaine prochaine".

Le préjudice a "été quantifié dans l'assignation mais nous ne donnons pas le montant publiquement", a ajouté l'avocat.

"En parallèle, nous avons contacté les trois experts pour essayer de trouver une solution amiable mais nous n'avons pas eu de réponse pour le moment. On a eu des contacts mais pas de proposition financière de la part de leur assurance professionnelle ».




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