La SafeWay Box est un boitîer de distanciation sociale inventé par 3 étudiants grenoblois pendant le confinement. Le premier objectif était de repérer anonymement les malades du covid mais aujourd'hui les choses ont changé. Désormais La SafeWay Box serre uniquement à respecter les distances.
La premier contact avec Ian, Nicolas et Nathis, c’était par téléphone au début du mois de mai 2020, pour l’écriture d’un article web.
A ce moment-là, la SafeWay Box (SW Box) était déjà fonctionnelle mais restait à optimiser.
2 mois après nous les avons rencontrés.
Depuis notre tout premier échange, les choses ont évolué.
Au départ, la SW Box avait pour ambition de limiter la propagation du Covid 19 en repérant les personnes malades sans les identifier.
Le boitier jadis encombrant a aujourd’hui laissé place à une sorte de montre connectée mais son rôle reste le même.
Tenir le virus en respect en gardant les bonnes distances. « pour ne pas croiser la route du Covid » précise Nathis. «Aujourd’hui l’objectif n’est plus de guérir ni de remonter la chaîne de la maladie mais surtout de prévenir, pour empêcher la propagation du virus» conclue t-il.
L’un des avantages du produit, c’est qu’il est très simple d’utilisation. Il utilise les limites du signal Bluetooth. 30 cm minimum à 10 m maximum.
Une fois la distance souhaitée paramétrée le boitier vibre chaque fois que les limites ne sont pas respectées.
Pour Ian, la représentation de la SW Box «On peut l'assimiler à une bulle invisible qui nous entoure et si notre bulle entre en contact avec celle de quelqu’un d’autre, le boitier vibre et nous alerte face au danger, au non-respect des distances»
Le trio gagnant
Ian Page, étudiant aux Arts et Métiers de Cluny (Saône-et-Loire), a choisi la partie électronique du produit.Nicolas Salenc, étudiant à l'Ecole technique de Montréal (Canada) s'est penché sur la mécanique tandis que Nathis Cote, étudiant à l’Ecole Polytechnique de Grenoble, s'est chargé de l'informatique.
Pour concretiser le projet, il a suufit d'une imprimante 3D. C'est Ian qui s’est occupé de la concevoir avec les moyens du bord.
Ils ont œuvré un mois durant avant de sortir leur premier prototype, à distance. Confinement oblige!
L’aventure continue outre-Atlantique
Les trois étudiants de 21 ans, copains depuis le lycée, cherchaient un moyen de poursuivre leurs études pendant le confinement. Ils ont trouvé de quoi s’occuper au-delà de leurs espérances.C’est au Brésil que le projet a réellement pris forme. La salariée d’une entreprise de Rio de Janeiro repère notre premier article sur le web alors qu’elle est confinée à Grenoble.
Les 3 étudiants sont contactés et l’histoire du petit boitier SafeWay Box prend une toute autre dimension.
La Société RFID Brasil qui évolue dans le domaine de la technologie de l'identification par radiofréquence (RFID) souhaite collaborer au projet et produire l'appareil.
« On a beaucoup appris sur leur culture, leur manière de travailler sans jamais mettre un pied au Brésil » dit Ian «On a beaucoup échangé par visioconférence, tout en anglais. On a du gérer tout un tas de choses que l’on n’apprend pas à l’école » conclue-t-il.
Les trois amis n’en reviennent toujours pas.
La SafeWay Box a été rebaptisée Dispositif d’Alerte de Distanciation Sociale (DADS) au Brésil. La-bàs, elle en est au stade de la production de masse.
5000 exemplaires sont à l’état de conception dans une presse à injection plastique.
La DADS sera bientôt sur le marché brésilien en location. Uniquement à destination des professionnels.
Le fabricant pense l’implanter d’abord sur des chantiers. Elle aura pour mission de prévenir les ouvriers des dangers qui les entourent.
La SafeWay Box en France
Les trois amis inventeurs aimeraient bien développer leur produit dans la région sans toutefois s'interdire de voir plus grand.Pour l'instant ils n’en sont qu’aux prises de contacts. Leur secret espoir, approcher le Maire de Grenoble...
Leur idée : Mettre le produit à disposition dans des lieux publics très fréquentés comme les administrations, les supermarchés ou les musées. «L’utilisation pourrait se rapprocher de celle d’un audioguide par exemple…On la prendrait à l’entrée pour la rendre à la sortie» précise Ian.
A plus ou moins long terme, tomber le masque n’est pas à l’ordre du jour mais la SafeWay Box, si elle se développe, pourrait bien finir pas se distinguer sur un marché en plein devenir.
La SafeWay Box inventée à Grenoble séduit le Brésil.
Intervenants : Ian page - Nicolas Salenc - Nathis Cote