Des militants du groupe écologiste Extinction Rebellion Grenoble ont dispersé des boules puantes au centre commercial Neyrpic ce samedi, premier week-end des soldes d'hiver. Une action pour dénoncer notamment l'industrie de la mode et l'ouverture de ce site commercial.
L'atmosphère était irrespirable samedi 11 janvier dans les allées du centre commercial Neyrpic à Saint-Martin-d'Hères (Isère). Des activistes du mouvement écologiste Extinction Rebellion Grenoble ont revendiqué "une action visant à vider des magasins de fast fashion (...) de leur clientèle" en y dispersant des boules puantes.
Samedi après-midi, pour le premier week-end des soldes d'hiver, une soixantaine de militants se sont introduits à Neyrpic pour rendre "l'atmosphère de ces grandes enseignes aussi nauséabonde que l’industrie textile, jusqu’à en vider les magasins", explique Extinction Rebellion Grenoble dans un communiqué. Des banderoles ont également été déployées dans et aux abords du centre commercial, et des tracts ont été distribués aux clients.
"Ce qui pue vraiment, c'est bien la réalité qui se cache derrière l'industrie de la mode", peut-on lire sur l'un de ces tracts dénonçant notamment son impact environnemental et "l'incitation à la consommation". Des actions similaires ont été menées par Extinction Rebellion dans plusieurs autres villes de France dans le cadre d'une campagne baptisée "Ode aux Rats".
Action ciblée contre Neyrpic
Cette action ne visait pas seulement la fast fashion (mode éphémère), mais aussi le centre commercial Neyrpic inauguré il y a près de trois mois, considéré "comme un grand projet inutile et imposé". Le groupe écologiste dénonce notamment "la mise en péril des commerces environnants" ainsi que "les impacts écologiques associés à la surconsommation".
Bâti sur une friche industrielle au coeur de Saint-Martin-d'Hères, le centre commercial vise une fréquentation annuelle de 7 millions de personnes. Le site regroupe un ensemble de 95 boutiques, d'espaces de loisirs et de restauration. Contactée, la direction de Neyrpic n'avait pas donné suite à nos sollicitation à l'heure de la publication de cet article.