Burn-out, démissions, arrêts-maladie, harcèlement, suicide... la direction administrative et médicale du CHU de Grenoble accepte enfin de répondre aux questions soulevées par les soignants, le député Olivier Véran, et la Ministre de la Santé.
Nous vous l'expliquions dès ce mardi 19 décembre, en évoquant l'arrêt-maladie de deux pédiatres, le malaise semble profond au CHU de Grenoble.
Hier, nous donnions la parole à un médecin chef de service, élue à la CME, la commission médicale qui co-dirige le CHU. Le Professeur Laurence Bouillet confirmait le mal-être de nombreux soignants de l'établissement, et même chez certains responsables administratifs.
Mais il a fallu attendre la déclaration de la Ministre de la Santé en personne pour que la direction du CHU de Grenoble accepte enfin de répondre à nos questions.
Ce 21 décembre, nous avons pu rencontrer la directrice administrative Jacqueline Hubert, et le président de la CME, le Professeur Jean-Pierre Zarski.
"Nous avons une succession d'événements malheureux qui mettent à jour des difficultés de fonctionnement et de mal-être au travail. Nous en avons parfaitement conscience, mais nous les traitons, ce n'est pas facile, il n'y a pas de réponses simples à ces questions" explique le Professeur Zarski.
"Ces pédiatres n'ont pas eu le soutien qu'elles souhaitaient. Il y a un souci de communication. Il faut que nous y remédions".
En ce qui concerne la "politique de rentabilité", le Professeur Zarski répond : "nous regardons attentivement les budgets, mais nous ne sommes pas sous pression pour la rentabilité. Au niveau régional, et national, on se bat en permanence pour avoir des budgets supplémentaires".
L'équipe dirigeante est convoquée le 5 janvier prochain par la Ministre de la Santé qui leur remettra un rapport sur la situation au CHU de Grenoble.
