La Cour d'Appel correctionnelle de Grenoble a condamné ce mardi 14 janvier Affair's et Isobac Acier à des peines de 20 000 euros d'amendes pour différents manquements qui ont conduit en 2008 à l'effrondrement du toit du depôt-vente Affair's à Echirolles. 13 personnes avaient été blessées.
C'était il y a presque 11 ans, le 6 septembre 2008.
Dans la zone commerciale d'Echirolles en Isère, 13 personnes étaient blessées dont 4 grièvement dans l'effondrement du toit du magasin de dépôt-vente, Affair's.
Sous le poids de l'eau, après plusieurs jours de pluie, la toiture de l'établissement de 400 m² s'était écroulée.
Rapidement, l'avocat des parties civiles Hervé Gerbi pointait une série de dysfonctionnements : des évacuations d'eau trop petites et une société qui ne s'était pas préoccupée du déblaiement du toit.
Après un premier non-lieu, le 13 juin 2014, et devant la détermination des victimes, la justice décidait finalement de porter l'affaire devant le tribunal correctionnel.
Dans un procès qui s'était ouvert le lundi 10 septembre 2018, à Grenoble, trois sociétés étaient poursuivies pour "blessures involontaires" et répondre aux accusations de plusieurs familles de victimes.
La justice avait alors reconnu la société Affair's, propriétaire du magasin et deux entreprises d’étanchéité, Smac et Isobac Acier coupables de "blessures involontaires".
La première avait été condamnée à une amende de 25 000 euros. Les deux autres à des amendes de 20 000 euros. Les trois sociétés avaient alors fait appel de cette décision.
L'affaire a été rééxaminée au mois de novembre 2019 et le délibéré rendu ce mardi.
En deuxième instance, la Cour a condamné Affair's et Isobac Acier à des peines d'amendes de 20 000 euros mais relaxé SMAC.
Contacté, l'avocat des parties civile, maître Hervé Gerbi s'est dit "satisfait que des responsabilités soient enfin établies dans ce dossier qui avait au départ abouti à un non-lieu".
"Mais le combat n'est pas fini. Après le pénal, l'action en justice va se se poursuivre sur le plan civil pour faire reconnaître le préjudice des victimes. L'une d'entre elles, toujours sous le choc 11 ans après, ne peut plus sortir seule de chez elle" indique également l'avocat grenoblois.