Professionnels et "usagers" de la santé sont appelés à descendre dans la rue ce mardi 16 juin à Grenoble. Deux manifestations sont au programme, dont l'une à l'appel de treize associations et syndicats.
Une nouvelle manifestation pour la santé est prévue ce mardi 16 juin à Grenoble, trois mois après le début de la crise du coronavirus. Treize associations et syndicats appellent "salarié-e-s, usager-e-s, poulation mobilisé-e" à se rassembler sur le parvis Belledonne de l'hôpital Nord, à 14 heures, dans le cadre de la mobilisation nationale.
"Ce sont les professionnels de santé qui organisent ce rassemblement et nous, en tant qu'usagers, on se met derrière eux pour les soutenir", explique Jean-Paul Portello, membre du syndicat Solidaires Isère. Le mot d'ordre de ce rassemblement est double : "Le premier point, c'est qu'il faut sauver l'hôpital et ses salariés, mais il ne faut pas oublier de sauver la sécurité sociale", estime-t-il.
"Depuis des décennies, les conditions de vie et de travail des travailleuses et travailleurs de la santé, du social et du médico-social n’ont cessé de se dégrader", peut-on lire dans le tract annonçant la manifestation. "La crise du Covid-19 démontre que ces secteurs d’activité et la prise en charge des populations, sans distinction doivent être des enjeux prioritaires de notre société". Les organisateurs du rassemblement réclament l'arrêt des fermetures de lits, des recrutements "en masse" dans ces secteurs et "la sécurité sociale à 100% pour tous".
Le "Ségur de la santé" dans le viseur
Après le rassemblement sur le parvis de l'hôpital, la manifestation débutera à 15 heures. Le cortège passera par le boulevard Jean-Pain, l'hôtel de Ville et se terminera au Jardin de Ville où se tiendra un "contre-Ségur de la santé". L'éducation nationale au service des politiques publiques de santé, quel diagnostic après la crise sanitaire Covid-19... Six thèmes seront débattus pour mettre en exergue les problématiques rencontrées dans le secteur.
Nombre de syndicats se montrent critiques envers le "Ségur de la santé", une concertation lancée par l'exécutif avec l'ambition d'améliorer le quotidien des soignants et la prise en charge des malades. Mais les discussions semblent piétiner, Sud Santé ayant même claqué la porte en dénonçant une "parodie" de concertation. "On est loin de l'appel du président pour recréer une santé de qualité", estime Jean-Paul Portello, parlant même de "tartuferie".
De son côté, la CGT Isère appelle à un rassemblement distinct à partir du 10h30 au départ de l'Agence régionale de santé (ARS) Isère. Le syndicat appelle à manifester "pour la reconnaissance des professionnels de santé", demandant notamment "300 euros d’augmentation des salaires pour tous", "la création de 100 000 emplois dans le sanitaire et 100 000 pour le handicap et les Ehpad" ou encore "la baisse des prix des médicaments". Cette seconde manifestation s'achèvera sur la place de Verdun où un pique-nique est prévu à partir de midi.