Grenoble est devenue la deuxième ville où le stationnement dans la rue coûte le plus cher, selon un classement établi par Zenpark. A des augmentations tarifaires s'ajoute une baisse du nombre de places sur la voirie, faisant du stationnement un parcours du combattant.
Stationner dans le centre-ville de Grenoble sans se ruiner devient de plus en plus compliqué. La capitale des Alpes se classe deuxième parmi les villes françaises les plus chères en matière de stationnement dans la rue, juste derrière Paris où il faut payer en moyenne 5 euros pour un stationnement d’une heure.
Avec un tarif moyen de 2,50 euros par heure, les prix ont augmenté de 25 % en un an à Grenoble. Une augmentation qui lui fait gagner une place dans ce classement établi par le gestionnaire de places de parking Zenpark, la capitale des Alpes se classant désormais devant Bordeaux - 2,15 euros de l'heure. Ce prix moyen est établi par Zenpark à partir des tarifs du stationnement pratiqués dans les différentes zones de plus de 200 villes françaises.
A Grenoble, de nouvelles grilles tarifaires ont été mises en place en début d'année pour les zones orange et violette, en centre-ville, ainsi que sur les zones vertes, en périphérie. Les tarifs de chaque palier ont été revus à la hausse afin "d'inciter la population à utiliser les transports en commun ou le vélo pour permettre de regagner de l'espace en ville", faisait valoir la municipalité. A noter que cette augmentation ne concerne pas les résidents et les ayants droit professionnels bénéficiant de tarifs préférentiels.
Moins de places de stationnement
"3 euros de l'heure… C'est toujours trop, surtout quand on sait que c'était gratuit autrefois au mois d'août", regrette un automobiliste qui vient de se stationner en centre-ville. "Venir à Grenoble en voiture, ce n'est même plus la peine", tranche une autre conductrice.
Au-delà de 3 heures de stationnement, la minute coûte 1 euro en zone orange et violette. Contactée par France 3 Alpes, la municipalité n’était pas joignable pour répondre à nos questions. Car en plus des prix du stationnement qui augmentent, en 8 ans, Grenoble a perdu plus de 1 000 places de parking sur la voirie.
Une politique assumée par la municipalité qui souhaite "permettre une meilleure rotation du stationnement dans le centre-ville", nous expliquait Gilles Namur, adjoint au maire en charge des espaces publics et de la mobilité. "Certaines plages horaires sont gratuites et le tarif résident reste un des moins chers de France", assurait-il également fin 2021. Autre option pour stationner en centre-ville, les parkings souterrains qui deviennent une alternative parfois moins onéreuse.