Grenoble : une enquête ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant une violente opération de police

Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Grenoble suite à la diffusion d'une vidéo montrant une opération de police qualifiée de violente. Les trois fonctionnaires mis en cause ont également porté plainte, affirmant que la victime les aurait frappés et outragés.

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Un sans-abri de 37 ans a été blessé suite à une opération de police qui s'est déroulée à Grenoble vendredi 20 septembre. Selon le récit des fonctionnaires, un équipage a été requis autour de 22h30 pour des "perturbateurs alcoolisés" rue Diderot. L'un des deux individus, celui qui a été blessé à l'arcade sourcilière, aurait alors outragé les fonctionnaires, déclarant s'appeler "Adolf Hitler" de son nom et "Va te faire enculer" de son prénom.

Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on voit l'un des policiers plaquer la tête de cet homme contre un mur et lui donner des coups de pied alors qu'il se trouve par terre. Dans un communiqué, la DDSP de l'Isère reconnaît que "le policier lui a porté un coup au visage", c'est là qu'il serait tombé au sol. La victime a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et transportée au CHU de Grenoble où elle est toujours hospitalisé, "son état de santé étant incompatible avec une garde à vue".
 


Trois policiers ont porté plainte pour outrage et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, affirmant que l'individu leur aurait porté des coups alors qu'il était par terre, ce qui n'est pas visible sur la vidéo. Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur "ces violences commises par les policiers", indique le procureur de la République de Grenoble qui confirme une information du Dauphiné Libéré. Elle a été confiée à la cellule déontologie du commissariat de Grenoble.

La séquence mise en ligne a toutefois été montée auparavant par son auteur et mise en musique. Les forces de l'ordre appellent à la prudence : "ces vidéos sont faites pour stigmatiser les interventions de police et attiser la haine, tout ça dans l'intérêt des futures manifestations de « gilets jaunes » ou anarchistes, on peut se poser la question", estime Yannick Biancheri, délégué départemental SGP Police. Pour le syndicaliste, l'ouverture d'une enquête est un fait "habituel" pour les policiers. "La justice suivra son cours", commente-t-il simplement.

 
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