Grenoble : le parquet national anti-terroriste refuse de se saisir de l'enquête sur l'incendie volontaire à Enedis

Après l'incendie qui a ravagé ce 13 janvier le site Enedis de Seyssinet-Pariset, le procureur de la République de Grenoble avait demandé au parquet national anti-terroriste de se saisir de l’enquête. Mais ce dernier vient de refuser. Deux juges d'instruction grenoblois ont donc été saisis.

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Treize véhicules ont été impactés par l'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi 13 janvier dans un bâtiment Enedis à Seyssinet-Pariset, près de Grenoble. Un incendie criminel revendiqué dans la journée sur un site anarchiste.

Le procureur de la République, Eric Vaillant, s'est exprimé sur cette affaire devant la presse dès hier soir. Il a notamment annoncé avoir contacté le procureur national anti-terroriste pour lui proposer de se saisir de l’enquête.

Mais ce matin du 14 janvier, Eric Vaillant nous annonce que le parquet national anti-terroriste ne se saisira pas de l'enquête concernant Enedis. Deux juges d'instruction grenoblois ont donc été saisis.

Eric Vaillant nous précise que "si d'autres faits du même type devaient intervenir, je renouvellerai une demande". 

Le parquet de Grenoble a déjà sollicité le parquet anti-terroriste à plusieurs reprises depuis deux ans, dans ces affaires d'incendie volontaire revendiqués par "l'ultra gauche libertaire". Mais sans succès jusqu'à présent.

 
Intervenant / E. Vaillant procureur de Grenoble Equipe JC Solari/JJ Picca


La dernière saisine connue du parquet anti-terroriste pour des faits liés à l'ultra-gauche remonte à l'affaire de Tarnac en 2008 et cette qualification avait été abandonnée à l'issue du procès en avril 2018 qui avait relaxé la quasi totalité des huit prévenus du groupe libertaire de ce village de Corrèze et tiré un bilan sévère des errances de l'enquête sur un sabotage de ligne SNCF.

Près d'une quinzaine de dégradations ou d'incendies d'une certaine ampleur, et une dizaine d'autres mineures, ont eu lieu dans l'agglomération grenobloise depuis le printemps 2017, dont des incendies de casernes de gendarmerie, de la salle du conseil municipal de Grenoble ou d'une église du centre-ville, ainsi que des locaux de France Bleu Isère et deux fois des biens d'Enedis, sans que des suspects aient été appréhendés. Ces délits sont passibles de dix ans d'emprisonnement.

Une vague de perquisitions a eu lieu le 26 novembre dans plusieurs lieux alternatifs de l'agglomération grenobloise et à la ZAD de Roybon, érigée contre un projet de complexe aquatique Center Parcs. Rien n'a encore filtré du résultat de cette opération.

"Ce sont des enquêtes difficiles. Les auteurs des faits sont particulièrement prudents et vigilants (...) Nous avons à faire à un groupe très organisé", a affirmé M. Vaillant.

Mais cette fois-ci, dans le site Enedis, "les incendiaires ont laissé des éléments qui permettent des investigations techniques", a ajouté le magistrat.

 
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