Les syndicats enseignants ont lancé un appel à la grève, ce mardi 10 novembre 2020, pour dénoncer l'impossibilité d'appliquer le protocole sanitaire renforcé faute de moyens. A Grenoble, une manifestation a rassemblé près de 500 personnes.
Classes et couloirs bondés, cantines surchargées... Impossible dans certains établissements d'appliquer les mesures sanitaires prises par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, pour faire barrage à l'épidémie de coronavirus. Les syndicats enseignants demandent plus de moyens et appellaient à la grève ce mardi.
La sécurité des enseignants et celle des élèves n'est pas assurée selon les enseignants. "On ne peut pas continuer avec des cantines bondées, des couloirs bondés, des classes où les élèves sont au coude à coude. On est trop nombreux par classe" explique Corinne Baffert, secrétaire académique SNES/FSU et professeure de Français à Voiron.
Depuis le rentrée des vacances de la Toussaint, le situation est tendue. Ce qui a conduit Jean-Michel Blanquer à annoncer, jeudi dernier, le renforcement du protocole sanitaire dans les lycées, avec notamment plus de cours à distance à condition de conserver au moins 50% de cours en présentiel pour chaque élève. "Chaque établissement pourra s'organiser comme il l'entend", avait précisé le ministre.
Insuffisant selon les syndicats enseignants qui demandent que ces dédoublements de classes soient systématiques au collège et au lycée. Et que des moyens supplémentaires soient accordés aux établissements pour mettre en place ces mesures.A la mi-journée, au niveau national, le ministère relevait moins de 9% de grévistes dans le primaire et à peine plus de 10% dans le secondaire. A Grenoble, une manifestation, prévue à partir de 14 heures place de Verdun, a rassemblé près de 500 personnes.