Depuis deux ans, la Métropole grenobloise cherchait à finaliser son projet d'aire de grand passage pour les gens du voyage. Vendredi 10 novembre, une délibération a finalement été votée pour l'acquisition d'un terrain : une carrière siutuée sur les communes de Saint-Egrève et du Fontanil-Cornillon.
Voilà deux ans que la Métropole grenobloise lorgnait la carrière du Pont-Barrage, à cheval entre le Fontanil-Cornillon et Saint-Egrève pour en faire une aire de grand passage pour les gens du voyage.
Il y a trois ans, la petite aire du Rondeau, à la limite de Grenoble et d'Echirolles, a fermé mettant l'intercommunalité dans l'illégalité. En effet, la loi, dite loi RSU, relative à la solidarité, l'oblige à posséder une aire d'accueil. Sans elle, difficile de reprocher aux gens du voyage de s'installer à d'autres endroits.
"Avoir ce terrain permettra de déclencher une action une justice s'il y a des regroupements illicites ailleurs. Tant qu'on est pas nous mêmes en phase avec la loi, on ne peut pas demander à la loi de nous aider", explique Catherine Kamowski, députée LREM de la 5e circo de l'Isère et ancienne maire de Saint-Egrève.
Le Préfet refusait effectivement jusqu'alors d'intervenir et les occupations sauvages se multipliaient à l'Ile d'amour à Meylan, à l'Alpexpo de Grenoble ou encore au parc Fiancey de Saint-Egrève.
200 caravanes sur quatre hectares de terrain
Grâce à une délibération foncière vendredi 10 novembre, la Métropole espère à présent boucler les négociations avec les carriers du Pont-Barrage. 200 caravanes environ pourraient alors s'installer sur ces quatre hectares de terrain.
"De toutes les possibilités sur l'agglomération, le Pont-Barrage était pour nous la meilleure solution", réitère Françoise Cloteau Vice-Présidente de la Métro en charge de de l'hébergement des gens du voyage.
Il reste une dernière étape : le Département et l'Etat doivent valider le schéma départemental d'accueil des gens du voyage. Une table ronde est prévue le 15 décembre.