Législatives 2024. "On craint de se faire tout voler, tout saccager " : des commerçants se barricadent par peur de débordements

A l'occasion du second tour des élections législatives, les autorités craignent des débordements après l’annonce des résultats. À Grenoble, plusieurs commerçants prennent les devants pour protéger leurs magasins. Un an après les émeutes qui avaient éclaté à la suite de la mort de Nahel, les saccages et pillages sont encore dans tous les esprits

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Ce dimanche 7 juillet aura lieu le second et dernier tour des élections législatives. À Grenoble, plusieurs magasins du centre-ville se préparent à d'éventuels débordements après l'annonce des résultats.

Rue de Bonne, rue de la Poste ou encore place Victor Hugo, des planches en bois recouvrent petit à petit les vitrines des boutiques de l'hyper-centre. 

Des planches pour se protéger 

Ce samedi matin, David Gendrolini, artisan sécurité de bâtiments commerciaux est à pied d’œuvre. Il a des dizaines de planches en contreplaqué à poser dans la journée à Grenoble, Chambéry ou encore Annecy : "On a trois équipes déployées sur Grenoble, Chambéry et Annecy, nous dit-il, on a eu une dizaine d’appels pour les équipes grenobloises de commerçants qui veulent fermer leur vitrine. Sept à huit appels entre Annecy et Chambéry", détaille l’artisan.

La plupart des commerçants ne se disent pas trop inquiets pour demain soir, mais certains préfèrent anticiper pour éviter d’éventuels dégâts : "On craint un peu de se faire tout voler, tout saccager, explique Mélanie Giaconella, vendeuse en centre-ville.  "On a fait ça au cas où, par rapport aux résultats des prochaines élections si jamais il y a des débordements, étant donné qu’on a été touchés l’année dernière lors des émeutes, on nous a cassé une vitre, ou nous a forcé le rideau métallique. On vend quand même des produits d’une certaine valeur donc on préfère prévoir", ajoute-t-elle.

Le souvenir des émeutes de 2023 

Car certains commerçants restent encore traumatisés par les dégradations et les vols commis pendant les émeutes, après la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par la police à Nanterre.

Dans le centre-ville de Grenoble, des dizaines de boutiques avaient été la cible des émeutiers l’an dernier. Vitrines saccagées ou encore produits dérobés, les frais de réparation avait lourdement impacté le chiffre d’affaires de certains commerçants.

 

D’autres n'ont pas les moyens de se barricader et anticipent d’une autre manière : "Se barricader ce n’est pas évident. Ça coûte de l’argent. Certains prennent des dispositions plus classiques, il y a ceux qui rentrent le matériel, ceux qui ferment les rideaux, qui mettent à l’abri leur stock pour ne pas attirer les convoitises. Tous les commerçants ne peuvent pas se payer le luxe de barricader leur vitrine,"  confie Emmanuel Lenoir, président de l'association de commerçants grenoblois LabelVille. 

Le ministre de l'Intérieur, Gérarld Darmanin, a annoncé un très gros dispositif de sécurité déployé partout en France. Sur le territoire près de 30 000 policiers devraient être mobilisés. 

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