Vendredi 6 septembre, le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (SMMAG) a annoncé que le dossier du Métrocâble serait repoussé d’au moins deux ans. Initié il y a une décennie, le projet de téléphérique urbain entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux doit être "retravaillé et repensé".
Des télécabines vont-elles bientôt survoler la métropole grenobloise ? C’est en tout cas le souhait du Syndicat mixte des mobilités, qui a initié le projet du Métrocâble il y a dix ans. Mais, confronté à des ralentissements, le dossier a pris du retard.
Ce vendredi 6 septembre, lors d’un point presse, son président Sylvain Laval a rappelé le côté chronophage de ce projet, confronté à des difficultés administratives, à l’attente des résultats d’études mais aussi à la volonté des élus des communes concernées par le Métrocâble.
Déjà 7 millions d’euros dépensés
Au gré de ces aléas, le temps passé a rendu le dossier initial caduc. En une décennie, les politiques d’urbanisation, les zones de constructions et les zones à faibles émissions ont évolué et le dossier édité en 2014 n’est plus adapté. Le tracé lui-même doit être retravaillé pour éviter la commune de Sassenage, qui ne souhaite pas de ce câble sur son territoire.
Pour la SMMAG, ce projet "a du sens" mais nécessite de se doter "d’une vision longue durée". Hors de question pour le syndicat d’abandonner ce téléphérique urbain, qui a déjà coûté 7 millions d’euros.
Pour remettre le projet à jour, de nouvelles études ont été commandées afin d’adapter le dossier aux enjeux futurs. Les résultats sont attendus d’ici deux ans. Ce n’est qu’à l’horizon 2030 que le métrocâble devrait transporter ses premiers voyageurs.
En parallèle, d’autres études d’opportunité ont été lancées : la première concerne un téléphérique urbain reliant les gares de Crolles à Brignoud. L’autre étudiera un projet de câble entre Pontcharra, Allevard et le collet d’Allevard. Les résultats de ces études seront connus en 2025.
À quoi devrait ressembler le Métrocâble ?
Controversé depuis le début du projet, ce nouveau mode de transport est censé résoudre les problèmes de transport à l’entrée nord-ouest de Grenoble. Une liaison par câble de 3,5 km de long entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux en passant par la Presqu’île de Grenoble devrait permettre d'offrir une alternative afin de réduire les déplacements en voiture.
L'intérêt d'une liaison par câble est le survol de plusieurs obstacles : les rivières de l'Isère et du Drac, des voies ferrées, de l'autoroute... Le tout pour un coût global estimé à environ 65 millions d'euros.