Les abonnements dans les 21 parkings de la métropole de Grenoble vont coûter plus cher, notamment pour les voitures lourdes, à partir du 1er mars. Ces véhicules entraînent des charges d'entretien supplémentaire dans ces ouvrages, selon la Métropole qui prône également une mesure environnementale.
Le prix des abonnements s'envole pour les véhicules les plus lourds. Le conseil métropolitain de Grenoble a voté, le 22 décembre, la mise en place d'une "tarification environnementale" dans ses parkings en ouvrage.
En clair, les automobilistes possédant des véhicules considérés comme lourds verront le prix de leur abonnement augmenter de 10% dans les 21 parkings métropolitains gérés par Park GAM à compter du 1er mars 2024. Il s'agirait d'une première en France. À noter que le prix de l'ensemble des abonnements va lui augmenter de 5% pour faire face à l'inflation.
Cette mesure a été proposée "au regard des effets que les véhicules plus lourds peuvent produire, notamment sur l'entretien supplémentaire [comme la reprise des revêtements, NDLR] pour les parkings, et dans un objectif environnemental", argumentait le vice-président de Grenoble-Alpes Métropole Sylvain Laval lors du dernier conseil communautaire.
"Il est aussi prévu que les véhicules qui pèsent plus lourd du fait de leurs équipements, comme les véhicules hybrides ou électriques, soient pris en compte dans cette critérisation", précisait-il. Cette tarification environnementale vise, selon la Métropole, à inciter les automobilistes à s'équiper de véhicules plus légers.
Qui est concerné ?
Dans le détail, cette augmentation tarifaire s'applique aux véhicules thermiques, essence et diesel, dont le poids vide est supérieur à 1550 kg. Ces usagers représenteraient environ 23% des abonnés. Sont également concernés par cette mesure les véhicules électriques et hybrides rechargeables dont le poids vide est supérieur à 1800 kg.
"Le choix des seuils s'est opéré afin de préserver également les véhicules familiaux tout en ciblant les véhicules les plus lourds", assurait M. Laval. L'abonnement "nuit et week-end", qui permettait jusqu'alors de stationner à moitié prix dans les parkings en ouvrage à condition de sortir sa voiture en journée la semaine, sera également supprimé à partir du 1er mars.
"On a bien compris votre volonté de limiter les déplacements en voiture, mais faire payer plus ne changera rien au fait que des ménages ont besoin d'utiliser leur véhicule pour se rendre au travail. Vous les pénalisez financièrement, eux aussi, tout cela pour une recette supplémentaire très mineure et une mesure qui ne risque pas de sauver la planète", opposait Dominique Spini Alim, conseillère communautaire (divers droite) d'opposition.
Ces nouvelles tarifications visent aussi à faire face aux travaux à prévoir dans plusieurs parkings. Une enveloppe de 15 millions d'euros avait été votée par le conseil métropolitain en septembre afin d'entretenir ces ouvrages dont certains présentent des problèmes d'étanchéité. L'ensemble de ces augmentations tarifaires devrait générer environ 230 000 euros de recettes supplémentaires par an.