Six personnes ont été interpellées ce jeudi, dont trois adolescents, suspectées d’avoir participé à une série de braquages. Entre le 22 décembre et le 8 janvier, onze vols à main armée ont été commis dans des bureaux de tabac de plusieurs départements d'Auvergne-Rhône-Alpes.
La fin de la série noire pour les buralistes ? Après onze vols à main armés commis en moins de trois semaines entre l’Isère, la Savoie, le Rhône et le Puy-de-Dôme, six personnes ont été interpellées ce jeudi matin.
"Le 23 janvier 2025 vers 7h45, 6 individus, dont 3 majeurs (19 ans, 20 ans et 21 ans) et 3 mineurs (deux de 17 ans et un de 14 ans), étaient interpellés sur les secteurs de Mions (Rhône) et Saint-Priest (Rhône)", a indiqué Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Au cours des perquisitions, plusieurs objets "en lien avec l’enquête" tels que "du matériel de démarrage de véhicules, des cagoules et des vêtements similaires à ceux utilisés par les auteurs" ont été découverts.
Trahis par leur mode opératoire ?
Lors de chaque braquage, les enquêteurs constataient le même mode opératoire : visages dissimulés, utilisation de combinaisons et de gaz lacrymogène, menace avec armes, vols de cartouches de cigarettes et de fonds de caisse.
Les faits étaient commis tôt le matin, avec des véhicules volés dans la région lyonnaise qui étaient incendiés après les braquages. "En fonction du nombre de cartouches de cigarettes volées, le préjudice pouvait dépasser les 20 000 euros sur certains faits", ajoute le parquet.
Autant d’indices concordants qui ont rapidement mis les autorités sur la piste d’un seul et unique gang et permis d'opérer des rapprochements solides entre ces 11 faits, conduisant "à centraliser l'ensemble des procédures auprès du parquet de Grenoble", détaille M. Vaillant.
Une dizaine d'enquêteurs dédiés
L'enquête, ouverte pour "vols avec armes en bande organisée, association de malfaiteurs et destructions de biens par moyens dangereux" était alors confiée à la section de recherches de Grenoble appuyée par les groupements de gendarmerie de l'Isère et du Rhône.
Au total, une dizaine d’enquêteurs étaient dédiés à temps plein à cette enquête avec le concours d'unités spécialisées de la gendarmerie, "permettant de porter les soupçons vers plusieurs individus issus du sud-est du secteur lyonnais et connus défavorablement de la justice", ajoute Eric Vaillant. Les gardes à vue des suspects, qui peuvent durer jusqu'à 96 heures, sont en cours.