Après 10 mois de lutte et de négociations, les syndicats de Général Electric ont finalement signé un accord avec la direction du groupe. Un accord dit de "méthodologie", qui permet de sauver 52 postes sur les 345 qui étaient menacés de disparition.
A Grenoble, c'est un long chapitre qui va se refermer sur l'Histoire de la branche hydro de Général Electric. L'intersyndicale a en effet accepté ce vendredi 18 mai de signer un accord avec la direction.
Cet accord prévoit la fermeture d'un atelier et la suppression de 293 postes. C'est un peu moins que le chiffre prévu au départ.
Georges Béciu, Secrétaire CFE-CGC du CE, n'aurait jamais imaginé finir ainsi une carrière de trente ans. En mars prochain, son atelier, spécialisé dans les turbines hydro-éléctriques et jugé peu rentable, va donc fermer.
Après des mois et des mois d'une lutte intense, c'est "la mort dans l'âme" que les représentants du personnel ont rendu les armes,"parce que la fatigue physique et surtout psychologique emmenaient bon nombre d'entre nous au point de rupture", et qu'il était important "que nous restions, cadres et ouvriers, unis, avec des points de vue différents et complémentaires, mais unis".
Le PSE ( Plan de Sauvegarde de l'Emploi) officiellement signé mardi 22 mai.
C'est à partir de cette date que le processus va se mettre en place : ouverture d'un plan de départs volontaires pendant 3 mois, puis envoi des lettres de licenciement à l'automne.
Les salariés, les uns après les autres, devraient être fixés sur leur sort. Une épreuve difficile à gérer sur le plan émotionnel, même si un espoir subsiste, celui d'un rachat.