Pour la deuxième année consécutive, un groupe de passionnés de vélo et de ski a organisé un événement pour rejoindre les stations à bicyclette au départ de Grenoble. L’objectif : éveiller les consciences sur l’empreinte carbone.
Le vélo-ski est une pratique typiquement grenobloise. Elle consiste à se rendre aux pieds des pistes à vélo avec son matériel de ski accroché à son vélo. Cette pratique, prend de plus en plus d’ampleur dans la région et attire de plus en plus d'adeptes.
Si d’ordinaire, chacun l’applique de son côté, une fois par an depuis deux ans, les associations "Alpes Là" et "Moutain Wilderness" organisent une journée pour promouvoir le vélo-ski. Ce jour-là, près de 80 passionnés se sont donné rendez-vous sur l’esplanade de la capitale des Alpes pour y participer.
Limiter son empreinte carbone
"J’ai tendance à prendre le bus pour faire du ski de randonnée, mais dans Belledonne notamment il n’y a pas toujours de transports fréquents. Je trouve ça dommage. Je me disais que ça serait une bonne idée de faire du vélo-ski et puis j’aime bien le vélo donc c’était l’occasion. Mais y aller toute seule, ce n’est pas forcément évident", explique Marie, qui pratique pour la première fois le vélo-ski.
L’initiative est d’abord partie d’un petit groupe d’amis dont fait partie Sam Cornus avant de s’étendre à d’autres : "On est un petit collectif d’amis, on s’est d’abord mis à faire ça ensemble et après on a eu envie d’aller plus loin et de créer un petit événement pour créer de l’engouement autour de cette activité, essayer de la développer, la démocratiser. Et ça marche, on était une dizaine au départ, aujourd’hui, on est presque 100."
La raison de cet engouement, une envie commune : aller skier et profiter de la montagne sans alourdir son bilan carbone. "Derrière, il y a une démarche écologique avec l’idée d’abandonner la voiture pour aller en station, de faire une ode à la mobilité douce à la montagne et montrer que ce changement, il est possible et passionnant, qu’il faut aller vers ça," explique Sam Cornus, l'organisateur de la journée vélo-skis.
18 kilomètres de vélo avant de glisser sur les pistes
L’objectif du jour, rejoindre le col de Porte par Sarcenas, soit 18,9 kilomètres de vélo :
"Ce n’est pas beaucoup plus difficile qu’une montée à vélo classique. Pour monter, ça va prendre deux heures pour les plus rapides, trois heures pour les autres et pour descendre 30 minutes environ. Évidemment, ça ne s’adresse pas aux débutants qui ne font pas de vélo et pas de ski. Mais pour une découverte de l’activité, on peut se tourner vers des sorties qui sont moins longues avec des accès en train qui peuvent raccourcir le temps de vélo", précise l'organisateur.
Arrivé au col de Porte, Nathan, qui participe pour la première fois, ne peut cacher sa satisfaction : "Il y a une envie de changer notre approche de la montagne bien sûr, mais c’est aussi le plaisir d’arriver en haut à la force des mollets", conclut le jeune homme, prêt désormais à partir à l’assaut des sommets enneigés.