Victime de deux AVC à l'âge de 31 ans, une Iséroise lance une pétition pour la création d’une campagne de santé publique

Jessica Jacques a subi deux AVC à l’âge de 31 ans. Aujourd’hui, elle milite pour sensibiliser le grand public aux signes de l’accident vasculaire cérébral et aux gestes à adopter. Elle a lancé une pétition pour alerter les pouvoirs publics.

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Jessica Jacques avait 31 ans lorsqu’elle a été victime de deux accidents vasculaires cérébraux à douze jours d’intervalle. Le premier a eu lieu le 11 janvier 2017. "J’étais en réunion de travail et j’ai brutalement eu une douleur très ciblée à l’arrière droit de mon crâne", confie l’Iséroise qui explique avoir perdu son champ visuel gauche, l’équilibre et souffrir de "gros problèmes d’élocution". Son responsable appelle alors le Samu, "un très bon réflexe".

Tout s’est écroulé en quelques secondes.

Jessica Jacques

à France 3 Alpes

"J’ai su que c’était un AVC 53 heures après l’apparition des signes" lors d’un IRM, souffle Jessica Jacques qui affirme avoir "très mal été prise en charge". Les professionnels de santé pensent alors à une migraine ophtalmique.

Au vu de mon âge, personne n’a pensé que je faisais un accident vasculaire cérébral.

Jessica Jacques

à France 3 Alpes

Pourtant, l’AVC peut toucher tout le monde, à tout âge : chaque année, 150 000 personnes en sont victimes dont 1 000 jeunes de moins de 16 ans. "Ma famille, mes amis ne pensaient pas qu’il était possible de faire un AVC si jeune", commente Jessica Jacques.

Douze jours après le premier, vient le second AVC, pris en charge plus rapidement cette fois-ci. Puis, "le retour à la maison, sans aucune ordonnance de rééducation". "J’ai dû me débrouiller seule", regrette l’Iséroise.

Aujourd’hui, Jessica Jacques a encore des problèmes de fatigue chronique, de concentration et d’équilibre. "Je vais bien, je profite à fond de la vie", sourit-elle.

L’AVC, source de nombreux préjugés

L’accident vasculaire cérébral est la première cause de mortalité chez la femme en France, faisant 18 000 victimes chaque année. "Je n’avais pas de facteurs de risque, insiste Jessica Jacques, pas de diabète, pas d’hypertension, pas de cholestérol, je ne suis pas en surpoids".

Pour reconnaître les symptômes d'un accident vasculaire cérébral, il faut retenir l’acronyme VVITTE :

  • Visage : sourire affaissé,
  • Vue : problème visuel soudain,
  • Inertie d’un membre : la difficulté à lever un bras ou une jambe,
  • Trouble de la parole,
  • Trouble de l’équilibre,
  • Extrême urgence.

En cas d’apparition de l’un de ces symptômes, il faut composer le 15 immédiatement. "Chaque minute compte", insiste Jessica Jacques.

Pour que le grand public puisse reconnaître ces signes, elle souhaite que le gouvernement mette en place une campagne de santé publique. "Je veux des spots à la télévision et à la radio", ajoute-t-elle. Pour cela, Jessica Jacques a lancé une pétition. Pour l’instant, plus de 20 000 signatures ont été enregistrées.

Retrouvez l’interview intégrale de Jessica Jacques dans l’émission "L’Instantané" du 11 janvier à partir de 18h50.

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