L'ancien Institut de géologie qui se dresse sur les flancs de la Bastille, à Grenoble, va devenir une résidence hôtelière innovante comprenant une centaine de studios pour de courts séjours. Un restaurant panoramique se tiendra également sur le toit. L'ouverture du bâtiment est prévue pour fin 2022.
Il est loin le bâtiment à l'abandon, aux vitres cassées et à l'allure défraichie. L'ancien institut de géologie Dolomieu de l'université de Grenoble, qui se dresse sur les pentes de la Bastille, est en pleine rénovation. Un chantier attendu depuis plusieurs années pour ce bâtiment longtemps laissé à l'abandon, souvent considéré comme une verrue défigurant le point de vue sur la capitale des Alpes.
Un dédale d’escaliers et de couloirs à peine terminés se dressent désormais entre les murs de l'ancien institut Dolomieu. Le chantier s’étend sur cinq niveaux dans les 6 000 mètres carrés de l'ex-bâtiment universitaire. Toute l’architecture intérieure a été modifiée, l’amphithéâtre et les salles de cours ayant laissé place à 137 studios aux surfaces variables pour des séjours allant de 1 à 6 mois.
"Chaque appartement de cet étage aura un balcon privatif avec une vue assez sympathique sur la ville", explique le responsable du programme "Babel Community" pour le promoteur Axis, Alex Dot, désignant la vaste baie vitrée d'un studio donnant sur le centre-ville.
Nouveau concept locatif
L'ancien institut de géologie, construit dans les années 1960, a été laissé à l’abandon en 2001. Il a longtemps été considéré comme un terrain de jeu artistique, au pied d'un haut lieu touristique de Grenoble.
Un promoteur a finalement racheté la friche une quinzaine d'années après son abandon pour la transformer en résidence hôtelière destinée aux 25-35 ans. Après le gros œuvre, une trentaine d’entreprises sont en action. Reste notamment à prendre les mesures pour les quelque 105 verrières du bâtiment. Son ouverture est prévue pour la fin de l'année 2022.
La vue panoramique sur la capitale des Alpes fait figure d'atout majeur pour un nouveau concept locatif. La clientèle visée est jeune, avec des loyers à partir de 500 euros. La résidence offre surtout une multitude de services comprenant espace de travail, salle de sport ou encore un restaurant. Le tout pour un investissement de 16 millions d'euros.
"Il y aura des salles de séminaire, des salles de réunion ouvertes sur l'extérieur… Cumulé avec les hébergements, on essaye vraiment d'être le plus ouvert possible sur la ville", ajoute Alex Dot. Clin d’œil au passé, quelques tags seront conservés pour la décoration. Reste une inconnue : le devenir du bâtiment voisin, l’ancien Institut de géographie alpine qui jouxte la future résidence hôtelière. Toujours à l'abandon, il demeure l’autre verrue de Grenoble.