Alors que les violences se poursuivent, soir après soir, dans le quartier Mistral à Grenoble, la police publie une photo des projectiles lancés depuis les toits des immeubles sur les forces de l'ordre et les pompiers. Un policier a été blessé à la main ce mercredi soir.
Dans un tweet, la police nationale publie, ce jeudi 7 mars 2019, la photos de plusieurs projectiles retrouvés sur le toit d'un immeuble du quartier Mistral à Grenoble. Depuis la mort de 2 jeunes à scooter et le déclenchement des violences dans le quartier, les policiers sont régulièrement visés depuis le haut des immeubles.
Sur la photo publiée par la police, plusieurs morceaux de parpaings alignés sur le rebord d'un toit. "Des projectiles prêts à être jetés sur les policiers" affirme la police dans son tweet. Elle précise que les projectiles ont été récupérés hier soir, mercredi 6 mars 2019, sur un toit de la cité Mistral.
[#Grenoble] Hier soir, sur un toit de la cité #Mistral.
— Police nationale 38 (@PoliceNat38) March 7, 2019
Des projectiles prêts à être jetés sur les #policiers saisis grâce à 1 opération #ContreLesViolences menée dans le quartier.
Prompt rétablissement à notre collègue de la compagnie départementale d'intervention blessé. pic.twitter.com/blTf26myhW
Morceaux de parpaings, cailloux, mais aussi boules de pétanque et même cocktails molotov, les projectiles en tout genre sont nombreux à tomber des toits des immeubles ces dernières nuits ont constaté nos reporters présents sur le terrain. Certains peuvent peser jusqu'à 1,5 kg. Hier soir, un policier a été blessé à la main après avoir reçu un cailloux.
"Ce sont de véritables guet-apens" explique Yannick Bianchieri, du syndicat Unité SGP Police FO. Selon lui, les jeunes "s'organisent la journée pour mieux caillasser le soir". En clair, ils récupèreraient les projectiles et les accumuleraient dans la journée, avant de les projeter sur les forces de l'ordre et les pompiers. "Le soir, ils mettent le feu pour attirer pompiers et policiers et puis ils leurs jettent les projectiles".
Pour éviter ces pluies d'objets dangereux, les policiers effectuent un "nettoyage" préventif des toits dès qu'ils le peuvent. Après sécurisation du périmètre, les projectiles sont alors jetés par les policiers eux-même comme ont pu le constater, hier, mercredi, nos journalistes présents sur place.