La méthode est pour le moins originale : en Isère, c'est en enterrant des slips que des agriculteurs mesurent la fertilité de leurs champs. Plus les sous-vêtements sont dégradés, meilleure est l'activité biologique.
Il fallait y penser ! En Isère, un groupe d'agriculteurs a décidé d'user de la "méthode du slip" pour mesurer la qualité de leurs champs. Pour cela, ils ont enterré une quinzaine de sous-vêtements en mars dernier.
Original, loufoque penseront certains. Enfouis à la mi-mars à 15 centimètres de profondeur dans des parcelles de blé, les sous-vêtements sont récupérés depuis ce lundi 17 juin 2019. Selon les premières observations, les résultats seraient plutôt encourageants. La chambre d'agriculture de l'Isère note une "plutôt une bonne dégradation, témoin d'une bonne activité biologique du sol".
En clair, s'il ne reste plus grand chose du slip kangourou enterré il y a trois mois, c'est parce que la vie dans les sols étudiés semble encore riche. Les vers de terres, champignons et autres bactéries n'auraient pas tous disparu... et c'est plutôt bon signe !
Les sous-vêtements enfouis sont tous en coton bio. Selon la chambre d'agriculture, "le degré de dégradation mais aussi la couleur renseignent sur les éventuels problèmes de la parcelle", les différences pouvant être "spectaculaires" selon la méthode de culture utilisée.
Pour la chambre d'agriculture de l'Isère, l'étude vise notamment à montrer l'intérêt de moins utiliser les phytosanitaires et notamment le glyphosate.