Isère : à 82 ans, il tue son voisin de 71 ans et se suicide, «ils se disputaient souvent, mais pour des broutilles"

Le petit bourg du Cheylas, dans la vallée du Grésivaudan est sous le choc. Il a été entièrement bouclé par les forces de l'ordre depuis 10 heures du matin ce lundi 31 août. Un homme de 82 ans a tué son voisin et s'est retranché chez lui. Quand le GIGN a donné l'assaut, il s'était suicidé.

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"L’auteur présumé est actuellement retranché dans son appartement. Sa victime a été découverte décédée dans son propre logement avec un impact de balle dans le corps" confirmait en fin de matinée le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant qui précisait : "L'homicide est survenu sur fond de différend de voisinage".

Quelles raisons ont poussé cet homme de 82 ans à tuer l'un de ses voisins, âgé de 71ans, à bout portant ? 

Les coups de feu ont été entendus vers 9h30 heures dans le petit immeuble situé en face de l'école, derrière la mairie, en plein coeur du village. 
 

L'immeuble a été aussitôt évacué et le centre du village bouclé. Le magistrat de permanence au parquet de Grenoble s'est rendu sur les lieux. Les gendarmes ont sollicité l'intervention du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), unité d'élite spécialisée, et celle du GIGN.


Un PC de crise a été installé à la mairie pour accueillir notamment "des personnes âgées très choquées par cet événement".
 

Le tireur présumé, retranché chez lui, ne répondait pas au téléphone. Quand le GIGN a fini par donner l'assaut vers 13h45, ils l'ont retrouvé mort. Il s'était vraisemblement suicidé.
 

Les deux résidents se connaissaient bien


Selon les informations de notre équipe sur place, les deux résidents retraités se connaissaient bien. La victime, que les habitants appelaient "Popol", était handicapée, en fauteuil roulant et était une figure du quartier au Cheylas.

En début d'après-midi, les institutrices et les personnels de service ont pu réintégrer l'école maternelle "très choqués".
Très choquées également, des personnes âgées, qui ont été évacuées en urgence, et qui sont toujours prises en charge à la mairie. Dans l'affolement, l'une d'elles aurait même quitté son appartement pieds nus.
 
Le drame s'est déroulé dans ce petit immeuble HLM, la Résidence Chartreuse, dédiée aux personnes âgées. Le tireur présumé, prénommé Maurice, était un ancien légionnaire et un ancien routier. Sa victime, surnommée "Popol" était un ancien ouvrier. Selon les premiers témoignages, "ils se disputaient souvent, mais pour des broutilles".
 
Le maire de la commune a fait part de sa consternation et de sa tristesse : "C'est désolant que les gens qui vont si mal ne demandent pas d'aide, et ne viennent pas nous voir, je ne les avais pas aperçus ces derniers jours" a vivement regretté Richard Cohard.

 
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