Alors que certains, ne pensent qu'aux vacances d'autres préparent déjà les prochaines échéances électorales. À Vienne, la République en Marche a désigné Florence David, aux Municipales de mars 2020. Elle est, pour l'instant, la seule à avoir été investie par le parti en Auvergne-Rhône-Alpes.
Le rendez-vous était donné à l'heure de pointe, l’heure où Vienne est totalement saturée par les bouchons. Florence David, candidate "En Marche", voit ici une perte d'attractivité, dans une ville, selon elle coupée par ses embouteillages.
« Depuis le quartier d’Estressin, c’est plus facile d’aller à Lyon que d’aller à Pont-Evêque, où pourtant on a énormément d’usines qui pourraient recruter, et cela veut dire aussi que l’on a un problème par rapport à l’offre d’emploi. Aujourd’hui il va falloir qu’on ait des solutions qui soient plus novatrices, notamment par des parkings relais, et ça se sont des compétences pures du maire, mais on a aussi le maire comme chef d’orchestre, parce qu’ici on est sur des routes départementales, on a des problématique de transport voyageurs avec la région, et ça c’est le maire qui va faire pression autour de ces organes, ce qui aurait dut être fait depuis des dizaines d’années » explique Florence David, Candidate (LaRem) à Vienne
Parler au monde économique sans oublier les quartiers populaires. À Vienne, ville historiquement centriste, la candidate soigne ses deux assises. Notamment ici, quartier Estressin, avec ses immeubles HLM défraîchis.
« Notre programme principal, c’est de remettre l’humain au cœur de la ville. La rénovation, c’est bien, mais la rénovation sans prendre en compte l’humain, c’est rien du tout » continue-t-elle.
Dans la cité antique, la bataille des idées est désormais bien lancée. L’objectif : les municipales de mars 2020, avec un « Rassemblement National » bien décidé à contrer « En Marche » dans les territoires.
« C’est vraiment le dualisme qui se créer dans le milieu politique national, et aujourd’hui il faut absolument qu’En Marche trouve son principal opposant sur le local et aussi bien sur l’échelon communal que sur les échelons à venir, départemental et régional. Pour l’instant, nous sommes en train de travailler le projet avec les habitants et on a l’espoir de voir émerger une tête de liste » explique Thibaud Monnier, Secrétaire département du RN
Mais à Vienne, la partie s'annonce serrée. Ici, aux Européennes, les Républicains ont plutôt bien résisté avec 13.3%, cinq points de mieux qu'au national.
Un signal de bon augure pour le maire sortant. Thierry Kovacs, élu dès le premier tour en 2014, est en campagne depuis plusieurs mois.
L'édile mise sur son bilan. À l'image de l’espace Saint-Germain, une ancienne caserne militaire réhabilitée.
« On avait pris 150 engagements, et sur ces 150 engagements, il y en a aujourd’hui 121 qui sont réalisés, 26 qui sont en cours, et puis trois auxquels nous avons renoncés, ce sont trois engagements mineurs » explique Thierry Kovacs, Maire (LR) de Vienne.
À Vienne, les partis de gauche se mêleront aussi à la bataille. Une ville cible de toutes les convoitises.
Reportage de Jordan Guéant, Maxime Quemener et Philippe Espitallier et Lisa Bouchaud