Le biathlète Martin Fourcade a annoncé, ce lundi 3 février, qu’il renonçait à devenir président du comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 organisés dans les Alpes. Si de nombreuses personnalités politiques ont déjà réagi, le CIO attend "avec impatience" de connaître la future direction.
Le biathlète Martin Fourcade a annoncé, ce lundi 3 février, qu’il renonçait à devenir président du comité d’organisation des Jeux olympiques d’hiver 2030 organisés dans les Alpes. Il évoque "des désaccords trop nombreux". À la suite de cette annonce, de nombreuses personnalités politiques ont d'ores et déjà réagi.
"Bien sûr qu'on voulait Martin Fourcade", a assuré mardi Laurent Wauquiez, ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en estimant qu'il y avait "une part d'aspect personnel" dans le choix de l'ancien biathlète de renoncer à la présidence du comité d'organisation des JO 2030.
"S'occuper des JO, c'est très engageant"
"J'étais encore en lien avec Martin avant-hier. On s'est vus tous les deux il y a 15 jours. Et pour nous, tous les signaux étaient au vert. Après, je respecte la décision de Martin", a déclaré l'ex-président de région sur BFM-TV.
Malgré le soutien du mouvement sportif et de l'État, Martin Fourcade, qu'Emmanuel Macron avait qualifié de "Tony Estanguet des montagnes", a jeté l'éponge lundi "pour ne pas sacrifier" ses "convictions" après des mois de "désaccords" avec les régions Aura et Paca.
"S'occuper des JO, c'est très engageant. Et dans sa décision, il y a une part d'aspect personnel que je respecte", a estimé Wauquiez.
Martin est très attaché à son équilibre personnel. Et c'est bien, parce que je sais trop les sacrifices que ça peut représenter de faire ce genre de mission. Il y avait des aspects de conviction sur ce qu'il voulait pour les JO. Et il y avait des aspects personnels.
Laurent Wauquiezex-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes
"Maintenant, j'espère qu'il sera avec nous. Et ce que je veux surtout, c'est que dans ces JO, la star ce soient les Alpes françaises", a conclu le président du groupe des députés LR à l'Assemblée.
Un solitaire qui ne veut pas travailler en collectif
Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Renaud Muselier, a de son côté réagi vigoureusement dès lundi en déclarant que le retrait de Fourcade était "un bol d'oxygène" et que le multiple champion olympique était "un solitaire qui ne peut pas travailler en collectif".
De son côté, le CIO attend "avec impatience" la désignation de la future direction du comité d'organisation des JO-2030 (Cojo)
"Il appartient aux parties prenantes du projet de décider de la direction du Cojo. Le CIO attend leur proposition avec impatience", a indiqué l'institution olympique qui assure que le biathlète aura un rôle à jouer : "En tant que membre du CIO", le quintuple champion olympique de biathlon "fera partie du conseil d'administration" du Cojo et "mettra à disposition sa précieuse expérience", a précisé la même source. "Sa contribution continuera d'aider à façonner un projet qu'il a soutenu depuis les premières étapes."
Décision attendue le 18 février prochain
Malgré le retard accumulé depuis l'automne et le flou autour de la future direction, "il a été noté avec satisfaction l'annonce d'une date en vue de la constitution du comité d'organisation", désormais prévue le 18 février, ajoute le CIO.
L'instance de Lausanne relève qu'un "travail considérable de pré-configuration a déjà été mené, notamment à travers les contributions importantes de l'ancien Premier ministre, Michel Barnier, ainsi qu'en ce qui concerne la création de la Solideo 2030."