JO de Paris-2024 : l'escalade proposée comme discipline olympique par le Comité d'organisation

Pour les Jeux olympiques de 2024, Paris veut donner un coup de jeune à l'organisation en invitant quatre nouveaux sports. Ils doivent encore être validés par le Comité international olympique. Réponse fin 2020.

L'escalade, sport olympique ! C'est le coup d'éclat tenté ce jeudi 21 février par Paris-2024, qui a décidé de l'inviter à son programme avec le surf, le break-dance et le skateboard. L'objectif : donner un coup de jeune à l'institution olympique.

Le choix de ces disciplines répond au souhait des organisateurs de "se connecter aux sports qui cartonnent partout dans le monde pour apporter aux Jeux une dimension plus urbaine, plus sport de nature, plus artistique", a souligné Tony Estanguet, le patron de Paris-2024.
 


La sélection, qui s'ajouterait aux 28 sports déjà au programme, doit encore être validée par le Comité international olympique (CIO), en décembre 2020. Le breakdance, une danse acrobatique issue de la culture hip-hop, ferait sa première apparition aux Jeux olympiques en 2024 alors que les trois autres sports sont déjà invités à Tokyo-2020.

Vidéos projetées sur un écran géant, démonstration de sons et lumières : l'annonce officielle, qui a eu lieu à La Défense Arena, se voulait spectaculaire, même si les noms des sports avaient déjà fuité.

 

Attirer les sponsors


En tout, ces nouveaux sports devraient représenter 248 sportifs, sur un total d'environ 10 500, en respectant la parité hommes/femmes. Ils reflètent la volonté du CIO et du Cojo de rester au contact d'un public jeune, quitte à décevoir des disciplines qui toquent à la porte des Jeux depuis longtemps, comme le squash ou la pétanque.
 
Tony Estanguet a insisté sur la nécessité de "parler aux nouvelles générations (...) si on veut que les jeunes se mettent au sport", en évoquant des "sports particulièrement vivants sur les réseaux sociaux". Pour le CIO, il s'agit aussi de valoriser les droits télévisés et d'attirer les sponsors, dont les noms défilaient jeudi sur un bandeau digital pendant toute la cérémonie, à La Défense Arena.

 

"Tournés vers les gens"


Les sites des trois disciplines urbaines (breakdance, skateboard et escalade) n'ont pas été arrêtés, mais d'après des sources proches du dossier, l'hypothèse de les réunir sur un même lieu, dans Paris, est bien avancée. "Nous sommes prêts et disponibles pour accueillir ces compétitions", a annoncé le président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, dont le département accueillera déjà notamment l'athlétisme au Stade de France et les épreuves de natation.
 
Pour le surf, qui fera sa première apparition à Tokyo en 2020, deux candidats se sont faits connaître : Biarritz, alliée à trois communes proches (Capbreton-Hossegor-Seignosse), a déjà déposé un dossier pour accueillir la discipline, tout comme Lacanau.

Le budget total prévu des Jeux olympiques s'élève aujourd'hui à 6,8 milliards d'euros : 3,8 milliards, issus du privé (CIO, sponsors, billetterie), sont consacrés à l'organisation des compétitions et 3 milliards, dont 1,5 milliard fourni par les pouvoirs publics, sont consacrés aux chantiers pour les équipements pérennes, comme les villages olympique et des médias, ou le centre aquatique olympique, tous en Seine-Saint-Denis. En plus des nouveaux sports, les organisateurs des JO-2024 ont mis en avant "une approche des Jeux tournée vers les gens, pour les gens".
 
En clair, Paris-2024 va proposer au grand public, aux spectateurs, de s'investir pleinement dans l'évènement, notamment à travers l'organisation d'un marathon ouvert à tous, dont les modalités restent à définir. Tony Estanguet a évoqué une course "sur le même parcours que les athlètes, le même jour", mais "pas en même temps". Autre piste, des épreuves connectées où l'on pourrait participer virtuellement, par exemple en cyclisme ou en voile. "Avec Paris-2024, les spectateurs des Jeux deviennent enfin acteurs des Jeux", a résumé le triple champion olympique de canoë.

 
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