Ce n'est pas une surprise, ni une découverte : les arbres aussi souffrent de la chaleur. Exemple dans la Loire où les effets du changement climatiques commencent à se voir sur les forêts..
On n'y prête pas toujours attention mais le règne végétal montre lui aussi des signes de souffrance lors d'épisode de canicule. Depuis plusieurs semaines, l’absence de précipitations et les fortes chaleurs ont favorisé la sécheresse.
Les arbres sont sensibles aux changements climatiques. La sécheresse, récurente depuis 2003, affaibli aussi les forêts. Face au manque d'eau, les arbres peuvent utiliser différentes stratégies de défense.
Les stratégies de lutte contre le manque d'eau
Tout d'abord, ils peuvent refermer les stomates de leurs feuilles, ces sortes de « pores » permettent les échanges gazeux. Mais cela se fait au prix d'un ralentissement de la photosynthèse et donc, de leur croissance.
Autre défense contre le manque d'eau : les feuilles de certaines essences peuvent également sécher prématurément afin de limiter les pertes en eau.
A moyen terme, un arbre peut aussi infléchir sa croissance et privilégier le développement de son son système racinaire. Mais à long et très long terme, les arbres les plus vulnérables sont éliminés au profit des plus résistants.
Mais ces stratégies ne sont pas sans effets et les adaptations sont limitées. Si la sécheresse se prolonge, l'arbre se retrouve affaibli. Il est alors moins apte à se défendre contre les insectes et les maladies. Une situation qui entraîne son dépérissement.
Ainsi, près de Boën, des pins situés sur l'adret roussissent et sèchent en masse. Les nombreux mélèzes replantés après la tempête de 1999 souffrent eux aussi.
"Les déficits hydriques se répètent malheureusement d'année en année, sans compensations," déplore Franck Flachon, Technicien forestier pour l'ONF 42, "ce ne sont pas les pluies orageuses qui compensent le manque (d'eau) sur des zones où des peuplements sont en train de sécher et de mourir."
Pour le technicient forestier, il faut commencer à penser à l'avenir, et notamment envisager la plantation d'essences d'arbres plus résistantes à la sécheresse, notamment à cause du réchauffement climatique.
Intervenant : Franck Flachon
Technicien forestier ONF 42
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