Trois mois après les terribles inondations qui ont frappé la région, Rive-de-Gier porte toujours les stigmates des intempéries. À l'entrée de la ville, l'immense tas de déchets générés par la crue est en cours de traitement, avec un impératif : recycler au maximum.
Trier des déchets, parfois pas plus gros qu’un aérosol, aux commandes d’une pelleteuse de 11 tonnes requiert une certaine délicatesse. À Rive-de-Giers, les intempéries des 17 et 18 octobre dernier ont laissé de nombreux déchets aujourd'hui accumulés en tas, qu'il faut trier. Des valises, des bouteilles de gaz, des baskets, des meubles, la tâche s'annonce complexe.
Deux mille mètres cubes de déchets
Après le passage des eaux, commerçants et habitants sinistrés ont dû évacuer les meubles, les frigos, et toutes leurs possessions rendues inutilisables par l’eau et la boue, qui ont envahi les rues avec la crue du Gier. " Il a fallu évacuer assez rapidement les déchets pour que la ville retrouve son aspect à peu près normal ", retrace Christelle Chavana, responsable des déchetteries de Saint-Etienne Métropole. Ce sont les services techniques qui s'en sont occupés."
Dans une friche à l'entrée de Rive-de-Gier, deux mille mètres cubes de déchets en tout genre ont ainsi été entassés. La montagne a déjà commencé à diminuer, avec l'évacuation de 19 bennes. Il en faudra autant pour réussir à vider le site. " Il faut séparer tous les déchets pour pouvoir les mettre sur les bonnes filières de tri et éviter l'enfouissement, détaille Franck Eparvier, responsable de site pour Suez. C'est un travail long et fastidieux."
Recycler au maximum
Principale difficulté de ce chantier : repérer les déchets dangereux, notamment les appareils électriques et électroniques. " Il y a des petites batteries lithium, c'est un gros risque incendie, mais aussi des bouteilles de gaz qui étaient enfouies dans les déchets", détaille-t-il.
Sur le site les pneus et les bouteilles de gaz ont déjà été séparés en tas, mais tout ne pourra pas être recyclé. " Les cartons sales, remplis de boue, devront être enfouis, mais l'objectif c'est d'en recycler un maximum", complète Christelle Chavana.
Commencé le 6 janvier, le chantier doit s'achever à la fin du mois. Le coût de l'opération s'élève à 90 mille euros.