Le travail sur le site de l'usine Praxair Surface Technologies, à Saint-Etienne, devait reprendre ce mardi 10 avril après plusieurs jours de grève. L'activité devait repartir une fois les cuves de gaz réapprovisionnées et le process industriel remis en route. Le conflit a débuté le 19 mars.
►La fin du conflit social chez Praxair
Cette entreprise stéphanoise de plus de 90 personnes est spécialisée dans le traitement de surface de pièces pour l'aéronautique, le nucléaire et le pétrole à l'aide de gaz industriels. Après 19 jours de grève de la majorité du personnel de Praxair Surface Technologies, un protocole de fin de conflit a été signé le 6 avril après-midi.
Les salariés ont obtenu une augmentation des salaires de 55 € brut par mois et le paiement mensuel d'une prime d'assiduité de 45 €. La perte salariale des 12 jours de conflit sera étalée sur trois mois. La direction a accepté de rémunérer trois jours de grève.
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"Le piquet de grève installé 24 heures sur 24, qui bloquait l'entrée et la sortie des véhicules, a été levé", a annoncé dés vendredi dernier Gaetano Di Maria, délégué CGT. Il a ajouté que la direction avait annulé l'appel en référé programmé mercredi 11 avril devant la cour d'appel de Lyon, de la décision du TGI de Saint-Etienne du 29 mars dernier l'ayant déboutée.
► Grève à l'usine Praxair: la direction déboutée en référé le 29 mars
La direction de l'entreprise stéphanoise de traitement de surfaces a été déboutée le 29 mars dernier par le juge de référés de sa demande de levée du piquet de grève qui paralyse l'activité. Lors de l'audience, la direction de cette filiale du groupe américain Praxair avait avancé un "risque d'explosion" de ce site situé en bordure de l'A72.
Dans ses attendus, le juge des référés rappelle qu'"il appartient à l'employeur qui invoque un trouble manifestement illicite de démontrer l'existence de circonstances pouvant le caractériser". "En l'espèce, il n'est pas allégué qu'il est porté atteinte à la liberté d'aller et venir des personnes désirant se rendre sur le site de la société Praxair à Saint-Etienne, ni à la liberté de travailler des salariés non-grévistes", fait-il valoir. Dans son jugement, le juge a aussi ignoré "le risque d'explosion si l'entreprise n'est plus approvisionnée en gaz".
► Plus de 10 jours de grève : un conflit qui s'enlise chez Praxair