La direction de l'entreprise familiale souligne qu'après les difficultés provoquées par les manifestations de "gilets jaunes" et divers autres conflits sociaux, "la rentabilité était redevenue positive début 2020, avant les fermetures de magasins imposées par le premier confinement".
L'impact de la crise sanitaire sur les ventes de la marque de vêtements Devernois a conduit à la mise en redressement judiciaire des deux principales filiales du groupe basé au Coteau (Loire). Devernois SA et Sofrade (société gérant le réseau de boutiques françaises), qui comptent ensemble près de 210 salariés, sont placées en observation pendant une période de six mois, parallèlement à la désignation de deux administrateurs judiciaires par le tribunal de commerce de Roanne.
Après avoir renfloué sa trésorerie à hauteur de 3,7 millions d'euros, l'entreprise familiale presque centenaire estime avoir subi "deux millions de pertes supplémentaires à cause du deuxième confinement, en novembre, du couvre-feu et du décalage des soldes".
Le projet de plan de continuation sur lequel nous allons travailler renforcera le repositionnement de notre offre en faveur des articles en maille tricotés dans nos ateliers roannais, déclare Thierry Brun, le président du directoire, estimant que cette démarche correspond à une demande du marché.
Fin janvier, le groupe avait averti les marchés que son chiffre d'affaires devrait s'être établi en retrait de plus de 35% en 2020, pour tomber à environ 15,7 millions d'euros. Confronté à une perte opérationnelle prévisible de l'ordre de 4 millions d'euros, Devernois reconnaissait alors un "défi" sur son financement à court et moyen terme.