L'association stéphanoise, Pompiers Humanitaires Français, est sur le point de rentrer de mission. À Mayotte, les bénévoles ont fait face à des situations difficiles. De retour à Saint-Etienne, le fondateur de l'association raconte son quotidien.
Il se dit impressionné par la résilience des habitants. Le colonel Jérôme Giron revient de mission à Mayotte. Alors qu'une nouvelle tempête traverse l'île, certains de ses collègues sont encore sur place, bloqués par les vents violents qui traversent le territoire après le passage dévastateur du cyclone Chido, il y a un mois.
"La sidération"
Il parle de son ressenti à son arrivée, il y a près d'un mois. "La première impression, c'est la sidération, puis vient le temps de la compréhension avant de relever la tête et d'avancer". La première difficulté pour les pompiers humanitaires, "c'était l'enjeu du pont aérien, avec une tour de contrôle inopérante".
Des maisons, des bâtiments étaient entièrement détruits, comme la préfecture. C'était un contexte particulier, le département était affaibli sur le plan structurel et même sur le plan de l'autorité.
Jérôme Giron, fondateur de "Pompiers Humanitaires Français"
Soins médicaux, nourriture, hébergement
L'association humanitaire a réussi à lever 165 000 euros pour mener à bien ses missions à Mayotte. Soins aux populations, aide alimentaire, hébergement d'urgence, les bénévoles sont présents pour apporter leur savoir-faire.
"Le dispensaire a été reconfiguré, il accueille environ 200 personnes, principalement des mamans avec leurs enfants en bas âge", indique Jérôme Giron.
"Un réel engagement"
Jérôme Giron retient de cette mission "la résilience de la population". Les gens ont vite reconstruit leur logement, avec des tôles et du bois".
Il explique aussi que ces actions sont rendues possibles grâce à la mobilisation des sapeurs-pompiers qui sont restés en métropole, parfois "pendant cinq jours d'affilée au travail, à la disposition des citoyens". Il parle d'un réel "engagement".
L'association "Pompiers Humanitaires Français", basée à Saint-Etienne, a accompli plus de 200 missions en 15 ans d'existence.