Des températures dignes d'un mois d'août, une absence de précipitations ... le mois de septembre est particulièrement sec cette année sur la région. Une sécheresse qui s'amplifie dans la plupart des départements. Dans la Loire, la situation devient critique pour les agriculteurs et les éleveurs.
La sécheresse des sols persiste dans la Loire, et les prévisions n'annoncent pas de pluies significatives avant plusieurs jours. Pour les exploitants agricoles du département, la situation devient critique : les prairies n'ont plus ni herbe ni eau, et il faut pourtant continuer à alimenter le cheptel! Les vaches sont par ailleurs, en plein dans la période de mise bas. Une situation qui risque d'avoir de lourdes répercussions financières sur les exploitations.
Des conséquences financières pour les éleveurs
Maxime Brun exploite un cheptel de 200 bovins, en GAEC avec son frère, à Aveizieux, dans les Monts du Lyonnais. Faute de pluies depuis début juin, les 100 hectares de prairies de son exploitation sont dépourvues d'herbe "Tout est grillé, il n'y a plus d'herbe pour que les vaches puissent brouter", constate l'éleveur. Maxime Brun a donc été contraint d'entamer le stock de bottes de foin prévu pour l'hiver. Ainsi 200 des 600 bottes de foin de l'exploitation ont déjà été consommées. "Normalement on ne commence que fin octobre," précise Martin Brun.
Outre l'herbe, l'eau manque aussi. Or chaque vache doit boire au moins 100 litres par jour. L'éleveur passe donc près de deux heures quotidiennes à acheminer des citernes dans les prés. Soit près de 6 à 8000 litres au quotidien. Il s'agit de l'eau prise sur le réseau car les puits de son exploitation sont à sec. L'exploitant fait les comptes : l'achat de paille et de foin va lui coûter 5000 euros de plus et la note d'eau risque d'être "salée". Les éleveurs craignent de se voir refuser d'intégrer les charges causées par la sécheresse dans le prix de vente.
Une fois l'hiver passé, les agriculteurs ne seront probablement pas tirés d'affaires car il est pour le moment impossible de semer sur ces terrains trop secs. Conséquences : les prairies pourraient bien ne rien donner, en avril prochain.