Le conseil d'Etat a rejeté le pourvoir engagé par la Ville de St Etienne quant à la réintégration de l'ancien directeur de l'opéra théâtre, Vincent Bergeot. Le tribunal administratif de Lyon avait condamné la collectivité à suspendre le licenciement de l'un de ses dirigeants.
La ville de Saint-Etienne a été déboutée par le Conseil d'Etat du pourvoi engagé contre Vincent Bergeot, l'un des deux directeurs généraux de son Opéra Théâtre, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Dans son ordonnance du 29 avril, dont l'AFP a obtenu copie, la section du contentieux du Conseil d'Etat estime qu'aucun des cinq moyens soulevés par la ville dirigée par Gaël Perdriau (UMP) "n'est de nature à permettre l'admission du pourvoi". Ce pourvoi avait été engagé après la suspension, en février, par la juridiction administrative de l'exécution du licenciement disciplinaire trois mois plus tôt de Vincent Bergeot, sans préavis ni indemnité.
Fin avril, le juge des référés du Tribunal administratif de Lyon avait condamné la collectivité à 5.520 euros d'amende pour défaut d'exécution de sa décision du 11 février ordonnant la réintégration de Vincent Bergeot. Le juge avait alors estimé que M. Bergeot "n'a recouvré qu'une partie résiduelle des fonctions stipulées à son contrat". Dans l'attente d'un jugement sur le fond, ce dernier a de son côté engagé deux actions au pénal contre son employeur : une plainte en diffamation et une autre pour "usage irrégulier de (sa) licence d'entrepreneur de spectacles".
Fin janvier, Eric Blanc de la Naulte a été recruté pour trois ans à la tête de l'Opéra Théâtre de Saint-Etienne, dont il assurait l'intérim depuis juin, après la
suspension, puis le licenciement, de M. Bergeot. Le nouveau directeur général avait déjà travaillé comme directeur adjoint, puis responsable par intérim, de cette institution, entre 2002 et 2009, avant d'en être licencié, pour faute, par la précédente municipalité socialiste.