La préfecture du Puy-en-Velay avait partiellement brûlé le 1er décembre 2018: 4 suspects, âgés de 21 à 37 ans, doivent être jugés lundi 9 mars. Ils encourent une peine de 10 ans de prison.
Quatre hommes soupçonnés d'être impliqués dans l'incendie de la préfecture du Puy-en-Velay en décembre 2018, au plus fort du mouvement des "gilets jaunes", doivent être jugés lundi par le tribunal correctionnel.
Initialement prévue le 20 janvier, l'audience avait été reportée en raison du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites.
Après un bras de fer de plusieurs heures avec les avocats grévistes, le président du tribunal Nizar Samial, qui tenait à juger ce jour-là ces infractions qui "ont porté atteinte à un symbole de l'État", avait concédé un renvoi de l'affaire en raison de la situation de deux des prévenus, l'un étant sous curatelle, un autre sans avocat.
Les quatre prévenus, âgés de 21 à 37 ans, comparaissent pour "dégradation ou détérioration du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes" et encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement.
Le 1er décembre 2018, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", plusieurs personnes avaient pénétré dans la cour de la préfecture en forçant les grilles avant d'être repoussées.
Des projectiles enflammés de type cocktail Molotov avaient été lancés sur le bâtiment, déclenchant un incendie dans une annexe abritant des locaux administratifs. Dix-huit gendarmes et policiers avaient été blessés.
Cet incident avait provoqué une vive émotion localement. Le président Emmanuel Macron s'était rendu sur place trois jours plus tard, le 4 décembre, pour apporter son soutien au personnel concerné. Il avait été vivement chahuté à sa sortie.