Depuis 15 ans, la Minoterie du Trièves écrase le blé de paysans locaux qui cultivent de façon "raisonnée". Elle produit 9 500 tonnes de blé par an et emploie 25 personnes. Sa farine est labellisée "Valcetri", valorisation des céréales du Trièves.
Dès 1906, Louis Corréard promenait son moulin itinérant de ferme en ferme à travers le Trièves. Quatre générations plus tard, la Minoterie familiale allie tradition et modernité. Elle écrase 70 tonnes de blé par jour. 60 % des céréales proviennent toujours du Trièves et 30 % sont même cultivées de façon raisonnée. Cette farine locale et naturelle est labellisée Valcetri, pour valorisation des céréales du Trièves. En production, la Minoterie du Trièves est classée centième moulin sur les 350 survivant en France aujourd'hui.
Reportage JC Solari et F. Ceroni
En 1997, suite à la crise de la vache folle, des cultivateurs du Trièves décident de se regrouper pour produire un blé et donc une farine locale et plus naturelle. Le label Valcetri est né. Aujourd'hui ils sont 28 adhérents qui travaillent sur 450 hectares au total. Cette farine est réputée avoir "de l'élasticité et du corps" selon Hugo Nivon, boulanger-pâtissier à Champ sur Drac.
Le Trièves est depuis bien des siècles le "grenier à grains" du Sud-Isère. Entre Vercors, Obiou et Dévoluy, c'est un territoire qui reste rural aux portes de Grenoble, à la frontière des Alpes du Sud.