De moins en moins de commerce en centre-ville et de plus en plus à la périphérie. Régulièrement, des commerces du centre-ville baissent définivement leur rideau. Un exode que les intéressés expliquent par le montant des loyers, les difficultés de stationnement ou la situation économique générale.
Déménagement. À vendre. À louer. Des pancartes qui affichent la couleur dans la rue d'Allier en plein coeur du centre-ville de Moulins. En l'espace de quelques mois sept commerçants fermé boutique. Comment expliquer cette désertion ?Des loyers excessifs
"Quand on a cherché à changer de boutique pour passer à plus grand, nous avons visité plusieurs emplacements, et les loyers étaient [...] très chers pour ce que c'était" détaille François Guéneau, photographe."En général, on nous dit 'c'est ça où rien'. Et bien c'est rien, la preuve, c'est qu'il y a des boutiques fermées depuis cinq ans", complète-t-il.
Des commerces inaccessibles en voiture
"Quelqu'un qui vient de l'exterieur fait vite 25 à 30 kilomètres pour venir à Moulins. Laisser sa voiture à 500, 800 mètres des commerces, pour lui, ça fait énorme" juge Didier Bailly, gérant d'un bar.
"Pour moi l'avenir est en zone commerciale", confirme Céline Thibault, responsable d'une enseigne installée en périphérie. "Le client a besoin de gagner du temps, pouvoir se garer directement devant le magasin est un service supplémentaire pour la clientèle."
Un contexte économique morose
Pour, William Beaudoin, président de l'association des commerçants, l'analyse est différente : c'est le contexte économique, " la sur-taxation des entreprises", et l'abondance de normes qui entrainent la fermeture des commerces.
Ces trois dernières années à Moulins, plus de 180 radiations de commerces ont été enregistrées contre seulement 160 créations.