L'entraîneur du GF 38 ne cache pas sa colère suite à l'annonce du préfet de la Drôme mardi dernier. Il estime que celui-ci aurait pu prendre des mesures avant. "C'est un manque de professionnalisme", explique t-il.
Le préfet de la Drôme a interdit, par un arrêté rendu public, une rencontre de football de CFA (4e division nationale) entre l'AS Valence et Grenoble foot 38, estimant les conditions de sécurité insuffisantes après un match aller en décembre qui avait tourné au pugilat. Il devait se jouer le samedi 5 avril.
Cette interdiction fait suite aux incidents qui avaient émaillé à Grenoble, le match aller entre les deux clubs en décembre 2013, quand "des supporters ultra de la formation iséroise s'en étaient pris au bus des visiteurs drômois avant l'arrivée au stade.
Dans son arrêté, le préfet Didier Lauga assure que "le dispositif présenté par les deux clubs ne permet pas d'assurer dans de bonnes conditions de sécurité le déroulement de la rencontre et la sécurité du public". Il évoque également "le contentieux pérenne opposant les supporters ultras des deux clubs depuis plusieurs années" et "le caractère répété" des incidents lors des derbys les opposant ou lors des déplacements du GF38.
En outre, selon le préfet, le dispositif de sécurité du stade Pompidou de Valence, a été jugé insuffisant par le représentant de la FFF, alors qu'est annoncée la venue de 400 supporteurs de Grenoble dont plus de la moitié appartiennent à des groupes ultras.
Selon le site du GF 38, la Fédération française de football (FFF) a reporté la rencontre à une date ultérieure à la suite de cet arrêté. Ce serait le 19 avril et "si ce n'est pas possible sur Valence, le Stade des Alpes est libre"…
Le club dénonce cette mise à l'index "pure et simple" de ses supporters. Il regrette d'être mis au "repos forcé" dans ce sprint final, contrairement à ses concurrents directs. Le Grenoble foot 38 occupe actuellement la première place du groupe C de CFA, tandis que l'AS Valence occupe la 12e place.