Les élèves de Terminale ont commencé à formuler leurs premiers vœux sur la plateforme Parcoursup. Pour les syndicats lycéens et étudiants, les modalités de sélections posent toujours problème.
À sa création en janvier 2018, Parcoursup, plateforme d'inscription post-bac, était déjà redoutée par les futurs étudiants. Aujourd'hui, les syndicats comme l’antenne lyonnaise de l’UNEF (Union Nationale des étudiants de France) et l’antenne de Saint-Étienne d’OSE (Organisation solidarité étudiante) déplorent “le bilan catastrophique” de Parcoursup.
Parcoursup, toujours rejeté par les syndicats
Tous opposés à sa création, les syndicats étudiants souhaitent sa suppression définitive. La période des saisies des vœux est jugée “stressante” et "hostile" par Zazie Roques, la présidente de l'UNEF de Lyon.
Ils estiment que seuls les résultats scolaires semblent être priorisés dans l’évaluation des lycéens pour leur entrée dans l’enseignement supérieur. Les autres critères comme la motivation, la vie associative,ou les centres d'intérêt ne semblent pas pris en compte dans la sélection pour les syndicats.
En 2024, au niveau national, ce sont près de 85 000 candidats qui se sont retrouvés sans affectation, pour la première phase d'admission. Ce chiffre est plus élevé qu'en 2023, puisqu'ils étaient 77 000 candidats sans réponse.
"On ne connaît jamais les raisons"
Des nouveautés sont mises en place par la plateforme pour tenter "d'apporter davantage de transparence dans la sélection". Par exemple, un simulateur pour calculer les chances d’intégrer une formation selon les spécialités et la moyenne générale des élèves.
Cet algorithme reste jugé inégalitaire par les forces syndicales. Ils déplorent encore un manque de transparence et soulignent que Parcoursup favoriserait “le tri social”.
On ne connaît jamais les raisons pour lesquelles nos dossiers ne seraient pas acceptés. On aimerait la suppression totale de Parcoursup. Je pense qu’il faudrait revenir à l’époque où l’université était accessible à toutes et à tous .
Adèle Vivet,élève de Terminale et vice-Présidente de l'USL ( Union syndicale lycéenne ) de Lyon.
En 2023, 20% des bacheliers ayant suivi une première année de Licence se sont réorientés. "Une des principales raisons de ce changement, c'est que le choix d’orientation de départ n’était pas apprécié par l’étudiant", tient à préciser Adèle Vivet, élève de Terminale et vice-présidente de l'Union Syndicales Lycéenne (USL) de Lyon.
Chaque année, nous avons des étudiants qui viennent nous voir afin de les guider dans le changement d'orientation. Ils se retrouvent à étudier dans une filière qu'ils n'ont pas choisi au préalable. Les problèmes d’orientations demeurent.
Sultan Ecran,la sécrétaire générale de l'OSE-CGT
Lors de son discours de politique général, le Premier ministre François Bayrou a qualifié Parcoursup de "question", soulignant les enjeux liés à l'orientation des lycéens. Il a critiqué l'orientation précoce, la qualifiant d'« erreur » qui perturbe les élèves.