Après le classement sans suite de l'affaire des pompiers blessés, lors d'échauffourées avec les forces de l'ordre, Arnaud Levy-soussan, l'avocat des victimes, promet de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile.
"Comprenez mon étonnement, c'est alors que je prenais des nouvelles de l'affaire, que j'ai appris qu'elle avait été classée sans suite!" Me Levy-soussan a du mal a accepter le comportement de la Justice à l'égard de ses clients. Car il n'a pas un, mais deux clients. Il n'y a pas une, mais deux affaires. Deux pompiers blessés, à l'automne et en décembre, lors de manifestations contre l'augmentation du temps de travail. L'un avait été victime d'un coup de pied au visage. L'autre, Quentin, un sapeur de 31 ans de la caserne de Seyssinet, avait été touché par un projectile, devant la préfecture. Il s'était écroulé. Bilan, un traumatisme crânien, le nez brisé et surtout un oeil atteint. Après une opération, son oeil n'avait pu être sauvé. Quentin est, depuis, devenu depuis le symbole des pompiers de l'Isère en lutte contre leur hiérarchie.
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Le procureur n'a pas pris la mesure de la gravité de ce qui s'est produit"
Pour Me Levy-soussan, "en classant l'affaire sans suite, le procureur n'a pas pris la mesure de la gravité de ce qui s'est produit". Dans le premier cas, le responsable n'aurait pas été identifié. Pour le second, le procureur estime que les forces de l'ordre se seraient retrouvées en état de légitime défense et la participation de Quentin aurait justifié l'utilisation d'armes de défense.
Reportage Ana Koroloff et Vincent Habran
C'est évidemment pas fini!"
"Au moment des faits, il est établi que Quentin n'était pas au contact des forces de police. Lui-même n'a eu aucune initiative à l'encontre des policiers (...) donc on ne peut lui reprocher quoi que ce soit!", ajoute son défenseur qui promet de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile afin qu'un juge indépendant relance l'enquête sur les circonstances de ces blessures. En outre, il envisage de mener une action en responsabilité administrative pour, autrement dit, attaquer l'Etat. "C'est évidemment pas fini!", conclut Arnaud Levy-soussan dans une interview accordée à France 3 Alpes.
Interview réalisée par Ana Koroloff et Vincent Habran
