Des agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme ont mené des actions visant la permanence des députés André Chassaigne et Christine Pirès-Beaune mardi 10 décembre. Ils leur reprochent le vote de la motion de censure.
Comme celle du député (PCF) André Chassaigne, la permanence d’une autre députée du Puy-de-Dôme a été visée par des agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Il s’agit de la permanence de Christine Pirès-Beaune (PS). Par des tags et des banderoles, ils protestent contre son vote de la motion de censure du gouvernement Barnier. « On a travaillé, en particulier avec le député Chassaigne, sur les dossiers comme les retraites mais pas seulement. Tout ce qu’on a fait avec lui devait être mis en fonctionnement grâce au budget qui a été présenté par le gouvernement Barnier. Ça remet en question la Loi d’orientation agricole. Aujourd’hui, on se retrouve sans moyens pour la financer », explique Sabine Tholoniat, secrétaire de la FDSEA 63.
Des blocages sur l'avancée des mesures dénoncés
LA FDSEA pointe des mesures fiscales sur l’élevage « repoussées » ainsi que « tout le travail de simplification administrative » mis en pause par le vote de la motion de censure, conduisant à l’abandon de ce budget tant attendu par ces agriculteurs. « Etant donné qu’on n’a plus de gouvernement, on ne peut plus avancer sur les dossiers. Sans chef politique, les administrations nous disent qu’elles ne peuvent rien faire ! » ajoute Sabine Tholoniat.
La permanence du député Chassaigne située à Saint-Amand-Roche-Savine, a également sa banderole accrochée sur la devanture "Ici, on censure l'agriculture".
Des inquiétudes autour du Mercosur
Elle voit également dans le vote de cette motion de censure « une entrave à la souveraineté alimentaire ». En cause, l’absence de gouvernants à même de s’opposer à la signature des accords commerciaux du Mercosur par l’Europe : « Les députés disent être contre le Mercosur mais votent la censure. Le gouvernement Barnier s’était engagé à mettre en action les propositions qu’on avait faites et maintenant, on se retrouve sans interlocuteur », regrette-t-elle. Enfin d'autres actions ont été menées à Thiers, au pied de la statue de Goldorak.