En Auvergne, le plan de sauvetage de l'aéronautique annoncé ce mardi 9 juin par le ministre de l'économie Bruno Le Maire rassure les acteurs. La région Auvergne-Rhône-Alpes est la 4ème région en matière d'aéronautique et ce plan de 15 milliards d'euros devrait soulager les entreprises du secteur.
En Auvergne, on se réjouit du fait que le sauvetage de la filière aéronautique soit devenu une priorité pour le gouvernement. Un plan de 15 milliards d’euros a en effet été annoncé ce mardi 9 juin par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. Cette prise de conscience est une première étape pour les acteurs du secteur : « L'ambition affichée par le gouvernement doit rapidement être transformée en mesures concrètes qui vont améliorer la situation. Il en va de la survie de milliers d’emplois à travers la France. Pour vous donner un exemple à Aubert et Duval, on parle de 4000 emplois principalement en France », alerte Michel Carpentier, directeur du site des Ancizes (Puy-de-Dôme) de l’entreprise Aubert et Duval.
Une filière dûrement touchée
En effet, les conséquences pour Aubert et Duval ont été sans précédent. Depuis le début de la crise sanitaire, le chiffre d'affaires a baissé de 50 % sur la partie aéronautique civile. « Nous avons été particulièrement impactés, plus encore puisque nous nous situons en amont de la filière aéronautique. Nous fournissons la matière et les pièces. C’est dans nos usines que commence la production des avions. Les structures se sont vidées au niveau de nos clients, l’impact a été brutal pour notre entreprise », explique Michel Carpentier.
Préserver les emplois
Dans l’entreprise de maintenance aéronautique de l'agglomération clermontoise RJ Aéro, l'impact a été moindre. Le chiffre d'affaires a baissé de 30 % pendant le confinement, mais pour son directeur, la préservation de l'emploi était essentielle. Au total, 18 personnes ont été embauchées. « Il faut qu'on garde nos compétences et qu’on préserve l’expérience qu’on a mis des années à construire. Quand on nous annonce des mesures de chômage partiel et des aides aux entreprises, c’est parce que le besoin des entreprises est celui-ci », déclare Georges Gomes, directeur général de RJ Aéro. La réouverture des lignes et le taux de remplissage seront aussi décisifs dans la survie des entreprises de l'industrie aéronautique.