Depuis ce dimanche 18 avril, le musée La Virée d’Antan, à Brassac-les-mines, a mis en place dans son garage une nouvelle exposition, consacrée aux anciennes voitures électriques. Ces dernières remontent au XIXe siècle.
Une nouvelle exposition pleine d’énergie. Au musée La Virée d’Antan, à Brassac-les-Mines, une impressionnante collection d’anciennes voitures a été installée. La particularité de ces dernières, elles sont toutes électriques. Les véhicules appartiennent à des particuliers, membres de l'association de la conservation du patrimoine mécanique de locomotion (CPML), rattachée au musée. Ce dernier a ouvert ses portes en 2018 et se caractérise par la volonté de changer, tous les ans, au minimum 80% des véhicules exposés.
Les voitures électriques fonctionnent encore. Pour preuve, Didier Bériot, le président de l’association de la CPML, est en train de redémarrer un véhicule de 1942.
Le moteur électrique, une conception de 1834
Ne cherchez pas le bruit du moteur, il est inexistant. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la conception de la voiture électrique remonte à très loin. Elle a même été inventée avant le moteur thermique. La première a vu le jour en 1834.
" C’était beaucoup plus simple, il n’y avait pas d’électronique. Il n’y avait pas de gestion d’électronique, de faisceaux électriques" explique Didier Bériot. " On cherchait la simplicité, il fallait que ça marche. C’est tout." Dans ces véhicules, les pannes étaient faciles à trouver. " Vous n’avez que des contacteurs et du cuivre. Si ça ne marche pas, soit les batteries ne sont pas chargées, soit il y a un fil de coupé."
Le modèle des années 40 avait déjà une belle autonomie. Il pouvait rouler jusqu’à 40 km/h sur 70 kilomètres. Parmi les douze voitures exposées, la plus ancienne date de 1909.
Les véhicules électriques laissent place au moteur thermique
C’est à la fin du XIXe siècle que le thermique se développe. " On se rend compte que le pétrole est beaucoup plus facile à extraire " raconte Didier Bériot. En effet, l’autonomie est nettement supérieure avec un plein d’essence qu’avec une batterie. C’est ainsi que la voiture électrique va devenir peu à peu obsolète, avant de retrouver une utilité dans les années 40.
Ce mode de fonctionnement est revenu du fait de la guerre. Il y a eu une pénurie. " L’essence était réservée à l’armée. On savait faire de la vapeur mais ce n’était pas intéressant. On avait de l’électricité qui était disponible partout. Donc, il suffisait de faire des petites voitures, des petits gabarits, pour avoir de l’autonomie." C'est ainsi que certains moteurs thermiques ont été transformés en électrique .
Le développement du moteur électrique d’aujourd’hui s’inscrit donc dans une longue histoire, vieille de près de deux siècles. Une évolution qui s’accélère depuis quelques années. Didier Bériot souligne que " les problèmes d'aujourd'hui sont les mêmes" qu'au début, à savoir le stockage de l'électricité.
Vous pouvez aller découvrir les anciennes voitures électrique au musée La Virée d’Antan, à Brassac-les-Mines, jusqu'au 30 octobre 2022.