La ligue de protection des oiseaux d’Auvergne a déjà accueilli plus de 2000 oiseaux cette année. C’est la première fois que ce seuil est atteint aussi tôt. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. 

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A Clermont-Ferrand, le centre de sauvegarde qui accueille des oiseaux en détresse ne désemplit pas. Nous sommes mi-novembre et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en a déjà accueilli plus de 2000. C’est un record, c’est la première fois que ce seuil est atteint aussi tôt.



Les vagues de grand froid et de chaleur fragilisent les oisillons 



Comment expliquer ce phénomène ?  Adrien Corsi, qui est co-responsable de la LPO du centre de soin explique que les conditions climatiques particulières peuvent être un facteur. 

«  Par exemple, au mois de janvier, on accueille en moyenne une quarantaine d’oiseaux. Mais en janvier 2017, nous en avons reçu 70 dont 35 buses qui étaient très maigres à cause du froid, l’hiver a été  particulièrement rigoureux », explique Adrien Corsi.

Au mois de juin 2017 aussi, un nombre très important d’oiseaux a été déposés au centre : 483 contre 293 l’année précédente. Une hausse qui peut être en partie expliquée par une vague de chaleur.





Des pratiques agricoles nuisibles 



Adrien Corsi de la LPO fait aussi référence à un autre problème : «  à cause de certaines pratiques agricoles et des produits phytosanitaires, certains oiseaux manquent de nourriture et vont donc s’installer en ville. Cela explique aussi qu’ils soient trouvés plus facilement lorsqu’ils sont en détresse ».

Les soigneurs reçoivent surtout des hirondelles, des martinets ou des passereaux. Mais cette année, des espèces plus inhabituelles ont également été déposées au centre comme des chouettes effraies (il arrive que des personnes trouvent des nichées dans leur grenier), un circaète Jean-le-Blanc (une espèce de rapace) ou encore un faucon pèlerin.

L'objectif de la LPO : relâcher les oiseaux sauvés 



Le centre de sauvegarde de la LPO est également de plus en plus connu du grand public et  de nombreuses personnes ont désormais le réflexe de faire appel aux soigneurs lorsqu’ils trouvent un oiseau en danger. Mais Adrien Corsi prévient qu’il faut emmener les oiseaux au centre seulement dans certains cas.

«  Il y a des oiseaux qui sortent de leur nid avant de savoir voler, c’est le cas des merles par exemple, c’est normal. Mais il peut arriver que des chats viennent les menacer. Dans un cas comme celui-ci, nous pouvons analyser la situation par téléphone et vous expliquer comment mettre au point un système pour que les parents puissent continuer de nourrir l’oisillon et l’élever jusqu’à son envol », explique Adrien Corsi.

Environ 60% des oiseaux déposés au centre de Clermont-Ferrand peuvent être soignés et sauvés. L’objectif de la LPO est de nourrir ces oisillons jusqu’à ce qu’ils soient assez grand pour être relâchés et voler de leurs propres ailes. 

 


 

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