Bio 63, réseau de l’agriculture biologique du Puy-de-Dôme, a organisé une soupe populaire pour condamner les dégradations subies par les établissements publics de l'environnement. Ces dernières ont récemment été visées par des actions d’agriculteurs dénonçant les normes environnementales.
Il y a quasiment un an, le 29 janvier 2024, des agriculteurs ciblaient l’agence de l’eau à Lempdes, près de Clermont-Ferrand. Une opération coup de poing visant à dénoncer les contraintes environnementales imposées par l’Etat.
Ces dégradations sont condamnées par certains de leurs confrères, réunis samedi 11 février à Clermont-Ferrand, comme Maud Sampieri, référente environnement pour l’association Bio 63 : "La biodiversité, les ressources telles que l’eau, ce sont nos outils de travail. On est là pour affirmer qu’attaquer les symboles de la préservation des écosystèmes, c’est attaquer notre métier et nos valeurs."
Il faut arrêter de faire croire aux collègues paysans que l’agriculture va s’affranchir du changement climatique.
Yvon Bernard, viticulteur membre de la Confédération paysanne
Yvon Bernard, viticulteur membre de la Confédération paysanne, explique : "On fait croire que tous les maux de l’agriculture sont liés aux contrôles, mais des contrôles, il en faut. Il faut arrêter de faire croire aux collègues paysans que l’agriculture va s’affranchir du changement climatique, de l’environnement et des citoyens. Il faut fonctionner en bonne intelligence."
Respecter les normes environnementales
Le rassemblement a pris place non loin de la Dreal, administration qui - comme toutes les autres - appliquent des lois environnementales. Elles doivent permettre d’avancer vers une politique alimentaire durable, selon Yvon Bernard : "Si on vote des lois et qu’on oriente les primes vers des pratiques plus vertueuses, on va réussir à prendre ce virage ensemble. C’est sûr que si on est contre le changement, on dit que le problème vient de la norme mais ce n’est pas ça."
Rassurer les consommateurs
Au final, c’est le consommateur qui est aussi le gagnant pour Marie Lemaire, membre de la Coop des Dômes : "Il faut cadrer un peu quand même, pour qu’on puisse avoir confiance dans le produit que l’on va manger." D’où l’importance des contrôles réalisés par ces établissements publics pour permettre une agriculture respectueuse de l’environnement.
-Propos recueillis par Romy-Ho-A-Chuck pour France 3 Auvergne