Les chenilles processionnaires sont des insectes dont les poils sont très urticants. Pour les animaux, les conséquences peuvent être très graves. En janvier, les cocons blancs des chenilles sont formés dans les arbres, c’est la meilleure période pour s’en débarrasser.
Dans ce jardin de Pérignat-sur-Allier, près de Clermont-Ferrand, avec l'hiver, des dizaines de cocons de chenilles processionnaires sont un vrai problème pour Jean, propriétaire d'un animal de compagnie. « Quand elles descendent, c’est très urticant. Il ne faut pas les toucher, ni les enfants, ni les chiens ni les chats. J’ai un chat qui a failli mourir, il a essayé d’en manger une. On a absolument besoin, pour les enfants, pour les voisins, d’éradiquer ces sales bêtes. Elles n’ont pas de prédateur à part la mésange, mais ça ne suffit pas. Il y en a une sacrée quantité ! » Habituellement, il s’en débarrasse lui-même pour préserver ses arbres, son entourage et les animaux domestiques, mais cette année, les cocons sont trop haut.
Eliminer les chenilles avant qu'elles soient dangereuses
Pour s'en débarrasser, il a donc fait appel à un professionnel, Julien Geoffroy. Une intervention préventive, car c'est au début du printemps, lorsqu'elles descendent des arbres, que les chenilles processionnaires deviennent dangereuses. Elles répandent alors leurs poils au sol, les animaux trop curieux risquent de s'en souvenir. Julien Geoffroy explique : « C’est la période la plus propice. Tous les nids sont apparus et on n’a pas encore de procession. Je fonctionne de manière mécanique, ça consiste à couper les cocons, les amener au sol et les fermer dans des bidons hermétiques pour qu’ils soient incinérés. Sinon, on place des pièges pour les empêcher de descendre ».
Protéger les animaux
Lésions du museau, de la bouche ou encore des yeux fermés : ce sont les symptômes qui doivent alerter le maître d'un animal. Ludovic Barni, vétérinaire, prévient : « Cela touche plutôt les chats, qui sont plus curieux que les chiens. Le plus souvent, ça se soigne bien, mais ça peut constituer une urgence importante. On peut avoir une inhalation des poils et faire un choc allergique. La chose la plus courante, c’est une nécrose qui peut conduire à la perte d’une partie de la langue. Il faut essayer, si c’est possible, de laver la bouche pour éliminer un maximum de poils. Une consultation chez le vétérinaire s’impose dans la plupart des cas. Sur l’agglomération clermontoise, un service d’urgence est ouvert 24/24h. » Encore dans leurs nids, les chenilles processionnaires ne représentent pas de danger. Le bon moment pour s'en débarrasser.
-Propos recueillis par Mathieu Verlaine pour France 3 Auvergne