A Clermont-Ferrand, l'école nationale supérieure d'architecture organisait ce samedi 15 février une journée porte-ouverte. L'occasion pour les personnels et étudiants de l'école d'exprimer leurs inquiétudes face aux réformes qui les touchent de plein fouet. Ils sont en grève depuis le 3 février.

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A l'école d'architecture de Clermont-Ferrand, depuis le 3 février, une grève administrative a été votée, comme dans les 20 écoles nationales supérieures d'architecture françaises. Ce samedi 15 février, des "soldes" étaient affichées lors de la journée porte-ouverte dans l'établissement. Le personnel prévient les  futurs candidats et leurs familles, ces "soldes" ne se feront pas sur les frais d'admission, mais bien sur les postes. "Vous vous apprêtez à rentrer à l'école, 5 ans d'études, 5 postes en moins cette année. Si les départs en retraite ne sont pas remplacés cette situation pourrait être un peu dégradée au fur et à mesure des années", ont indiqué les personnels aux visiteurs lors de cette jounée de découverte.

Une baisse de l'effectif

Les inquiétudes proviennent de la réforme de 2018 dont les promesses, notamment sur les créations de postes, n'ont pas été tenues selon le personnel. La réforme visait à mettre à niveau les écoles d'architectures pour correspondre aux standards des autres universités. Les écoles d'architectures ont moins de moyens, 6000 euros par étudiant en moyenne contre 10 000 à l'université, et les enseignants passent davantage d'heures devant leurs élèves, en moyenne 320. Pour répondre à ces nouvelles exigences, des postes supplémentaires devaient être attribués, mais au final, 5 postes seront supprimés, dans l'administration et l'enseignement. "Il y a un décalage qui fait que nous, au fur et à mesure des années, on a une augmentation des effectifs, des missions complémentaires et des moyens qui ne sont pas en augmentation mais en baisse. On va être, à terme, dans l'incapacité d'assurer notre mission d'enseignement", explique Jean-Dominique Prieur, maître de conférence à L'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Clermont-Ferrand

Des conditions d'enseignement qui se dégradent

La colère est partagée par les personnels administratifs, pas toujours remplacés, les enseignants chercheurs à qui on en demande plus, mais aussi les 650 étudiants actuels de l'école de Clermont-Ferrand. Ces étudiants craignent qu'à terme, les écoles d'architectures deviennent des partenariats entre public et privé, et donc, de voir les frais de scolarité augmenter. "Notre inquiétude aujourd'hui, c'est que les écoles soient de moins en moins accessibles à toutes et à tous. C'est qu'on remplace des cours physiques par des cours dispensés virtuellement. On aura des suivis en groupe, mais de moins en moins de suivi individuel et ces conditions vont nous précariser encore plus", alerte Julien Horysa, étudiant en 4e année à l'ENSA de Clermont-Ferrand. La suite du mouvement doit être décidée le 24 février au niveau national. Cette fois-ci, les écoles pourraient bien fermer temporairement leurs portes.
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